Revue de la bnf numéro 27 - mémoires de cinéma

Dossier "Mémoires de cinéma" :
Dans les collections de la BNF, le cinéma est présent par toutes sortes de traces déposées au fil d'un siècle. Toutes sont des mémoires de cinéma à faire parler : évocation de la séance de cinéma à partir d'un corpus de chansons, de textes littéraires, de gravures ; historique de la fondation d'une bibliothèque de cinéma ; rêverie sur les films perdus des premiers temps, dont les scénarios "conformes à la vue" ont été déposés à la Bibliothèque nationale au début du xxe siècle, étude des éditions DVD du Nosferatu de Murnau, albums-souvenirs de l'acteur Charles Vanel, place du cinéma dans la production vidéoludique. Enfin, en marge de ce dossier, l'occasion était belle de revenir à Toute la mémoire du monde d'Alain Resnais, sorti en salles voilà cinquante ans, court-métrage portant au rang du mythe la gigantesque entreprise mémorielle qu'est la Bibliothèque nationale.

Autour d'un fonds :
Grâce à la générosité des enfants et petits-enfants de Paul et d'Henriette Nizan, le fonds Paul Nizan est entré en 2004 au département des Manuscrits. Anne Mathieu s'appuie sur l'étude du manuscrit d'Aden Arabie pour nous rappeler la révolte de l'écrivain pamphlétaire, permanent politique et journaliste.

Inédit :
Présentation et extraits d'un texte modestement intitulé "Essais à la troisième personne", trouvé dans le fonds Nizan auprès des manuscrits d'ouvres plus connues, au milieu d'articles politiques et de notes diverses.

Regard sur les collections :
Miroirs de l'idéologie aristocratique, des modes esthétiques et des valeurs collectives, les monnaies romaines nous offrent un aperçu sans médiation d'une civilisation toujours surprenante : une analyse de la représentation des cavaliers.

Explication d'une ouvre :
Claude Mellan, le plus extraordinaire buriniste que la terre ait peut-être porté, fut l'auteur de nombreuses compositions qui détonaient dans son siècle. À une date indéterminée, il a gravé une planche bizarre dont l'énigme n'est pas encore résolue, La Femme à la souricière.