Résumé
Que dire et quoi écrire sur des personnes qui laissent peu de traces ou qui, lorsqu'elles en laissent, les inscrivent souvent en marge des normes? Quand et comment faut-il mettre en narration « scientifique » des discours singuliers se rapportant à des individus qui, eux-mêmes, « échappent » à la fois aux systèmes et aux récits dominants? Comment extraire avec acuité et fidélité l'essence de témoignages des travailleurs du sexe, des personnes vivant avec le VIH/sida ou faisant partie des minorités sexuelles et de genre, et cela, sans modifier leurs propos ni trahir les pensées qu'ils ont consenti à dévoiler? Comment retracer l'itinéraire de patients dans un contexte de déshospitalisation psychiatrique alors que les archives semblent introuvables? Comment rendre compte avec justesse de la parole délirante de ceux qu'on a coutume d'appeler les « fous » (malades mentaux, suicidés, criminels)? Comment faire parler les « derniers » témoignages des suicidés? Voilà quelques-unes des questions auxquelles se heurtent fréquemment les spécialistes des sciences sociales et humaines. Afin de trouver des pistes de réponses, des professeurs et des chercheurs en histoire, en sociologie, en criminologie, en travail social et en santé s'appuient sur des approches méthodologiques variées (analyse documentaire, ethnométhodologie, narration sociologique, histoire orale/entretiens/témoignages, théorisation ancrée), tout en abordant les questions d'éthique et l'importance des affects dans leur travail/pratique professionnelle. Que dire et quoi écrire sur des personnes qui laissent peu de traces ou qui, lorsqu'elles en laissent, les inscrivent souvent en marge des normes? Quand et comment faut-il mettre en narration « scientifique » des discours singuliers se rapportant à des individus qui, eux-mêmes, « échappent » à la fois aux systèmes et aux récits dominants? Comment extraire avec acuité et fidélité l'essence de témoignages des travailleurs du sexe, des personnes vivant avec le VIH/sida ou faisant partie des minorités sexuelles et de genre, et cela, sans modifier leurs propos ni trahir les pensées qu'ils ont consenti à dévoiler? Comment retracer l'itinéraire de patients dans un contexte de déshospitalisation psychiatrique alors que les archives semblent introuvables? Comment rendre compte avec justesse de la parole délirante de ceux qu'on a coutume d'appeler les « fous » (malades mentaux, suicidés, criminels)? Comment faire parler les « derniers » témoignages des suicidés? Voilà quelques-unes des questions auxquelles se heurtent fréquemment les spécialistes des sciences sociales et humaines. Afin de trouver des pistes de réponses, des professeurs et des chercheurs en histoire, en sociologie, en criminologie, en travail social et en santé s'appuient sur des approches méthodologiques variées (analyse documentaire, ethnométhodologie, narration sociologique, histoire orale/entretiens/témoignages, théorisation ancrée), tout en abordant les questions d'éthique et l'importance des affects dans leur travail/pratique professionnelle. Publié en français