Résumé
La pluralité des situations présentées dans ce numéro, tant du point de vue des associations que des pays, vise à faire émerger des dimensions bureaucratiques partagées plutôt que de partir d'un modèle bureaucratique dont on s'éloignerait selon des spécificités culturelles.
Contributions de Anouk Batard, Issouf Binaté, Laure Carbonnel, Damiano De Facci, Kamina Diallo, Lamine Doumbia, Georges Macaire Eyenga, Koly Fall, Léo Montaz
Le fait de s'associer est au fondement de la société, mais une forme particulière tend à s'imposer : l'association que nous appelons ici bureaucratique, qui se réfère à une loi, qui est constituée par des statuts enregistrés par une administration étatique, ou qui emprunte simplement des pratiques à l'imaginaire bureaucratique. Qu'est-ce qui caractérise l'association bureaucratique ? Pour y répondre, ce numéro thématique s'appuie sur des études empiriques basées sur le continent africain où différentes modalités de regroupement ont été décrites et analysées. La pluralité des situations présentées dans ce numéro, tant du point de vue des associations (étudiante, religieuse, culturelle, caritative) que des pays (Cameroun, Côte d'Ivoire, Nigéria, Sénégal, Tunisie), vise à faire émerger des dimensions bureaucratiques partagées plutôt que de partir d'un modèle bureaucratique dont on s'éloignerait selon des spécificités culturelles. Ce numéro entend ainsi réintégrer l'imaginaire bureaucratique au coeur de la réflexion sur les associations en Afrique, dans leur fondation et leur mutation, leur relation, leur fonctionnement, autant que la variété des formes de collectifs.