Martin Heidegger est sans aucun doute l'un des penseurs majeurs du XXe siècle, si ce n'est le penseur du XXe siècle, au sens où sa pensée permet d'entrer en intelligence avec notre temps, ouvrant par là une voie profondément méditante vers ce qui vient à nous. Mais l'œuvre de ce philosophe a aussi la réputation d'être difficile d'accès, en raison précisément de l'originalité de son travail. Comme il le disait lui-même de ses travaux : «Ils ne sont pas des œuvres mais des chemins». Pour s'engager sur la bonne voie, un guide est de toute évidence bienvenu. Danielle Moyse se charge ici de nous accompagner en se gardant bien de nous servir un exposé magistral ; elle nous invite plutôt, par le récit de son propre chemin, à l'écoute d'une parole philosophique inouïe. S'étant particulièrement attachée aux questions éthiques relatives au handicap, au dépistage prénatal et à l'euthanasie, elle éclaire pour nous des problèmes devenus aujourd'hui cruciaux et qui trouvent dans l'œuvre de Heidegger un espace où la méditation est essentielle. Née en juillet 1961 à Paris, Danielle Moyse est professeur agrégée et docteur en philosophie. Elle a consacré sa thèse de doctorat à Martin Heidegger. Elle est chercheuse associée à l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS/INSERM). Elle a publié «Bien naître, bien être, bien mourir» (Érès, 2001), «Handicap : pour une révolution du regard» (PUG, 2010), et a participé aux ouvrages «Vers un droit à l'enfant normal?» (Érès, 2005) et «Les Personnes handicapées face au diagnostic prénatal» (Érès, 2001). Chroniqueuse dans la rubrique «Science et éthique» du journal La Croix depuis 2006, elle réalise des documents audiovisuels sur
depuis 2011.