Hambourg
Denise Noël, Florian Kossak - Collection Portrait de ville
Résumé
Ce qui frappe le voyageur arrivant à Hambourg par le train en provenance de Brème, qui franchit les bras de l'Elbe et contourne par l'est le chantier de la future HafenCity, c'est cette omniprésence de l'eau au-dessus de laquelle surgit l'emblématique panorama des clochers. Même s'il a varié au cours du temps, ce dont témoignent différentes représentations depuis la fin du Moyen Âge jusqu'à nos jours, son image est si forte que, dans les années 1980, les édiles ont limité la hauteur du skyline pour le préserver. À de rares exceptions près, les quelques tours érigées dans les années soixante ne dépassent guère une quinzaine d'étages. Il est vrai que le territoire de la ville est assez vaste - sept fois Paris intra-muros - et la densité suffisamment faible pour résister à la pression foncière. Malgré le pittoresque des cinq clochers et l'abondance de verdure qui peut aussi surprendre, le paysage bâti de Hambourg, issu de deux cataclysmes - le feu (1842) et la guerre (1943) - , a une certaine raideur habituelle aux villes "reconstruites". Et c'est sans doute ces pertes successives de substance historique qui ont généré l'attachement quelque peu décalé des Hambourgeois à ce panorama témoin d'un passé largement effacé. Autre paradoxe : le port de Hambourg, qu'on imaginerait volontiers maritime du fait de l'échelle de son trafic international, est situé à une centaine de kilomètres de la mer du Nord, au fond de l'estuaire de l'Elbe. Plaque tournante entre est et ouest, mais aussi porte vers l'Europe du Nord, proche du Danemark et de la mer Baltique, Hambourg est un carrefour où ne s'échangent pas seulement les marchandises du port de containers. C'est aussi là que sont concentrés éditeurs et grands organes de presse allemands, faisant de l'ancienne cité hanséatique un haut lieu de l'information.
C'est le portrait de cette métropole contrastée, à la fois austère et attirante, que brossent ici deux auteurs aux profils complémentaires.
Denise Noël est docteur en histoire ; elle est française et a mené des études d'histoire de l'art à l'université de Hambourg, ville où elle a vécu plusieurs années, avant de les poursuivre à Paris. Elle est actuellement rédactrice à Archiscopie. Florian Kossak, natif de Berlin, a passé une partie de sa jeunesse à Hambourg. Il a ensuite fait des études d'architecture, d'abord à Berlin puis à l'université de Strathclyde à Glasgow dont il est diplômé et où il réside actuellement. Cofondateur de la coopérative Glasgow Letters on Architecture and Space Ltd qui édite le magazine Glaspaper, il écrit des articles de critique urbaine.
L'essentiel des images est dû à Egbert Kossak, qui, à côté de ses responsabilités en matière d'urbanisme de 1981 à 1999 à Hambourg, a exercé son talent de photographe et constitué un fonds très riche sur l'évolution récente du paysage urbain.
Gwenaël Querrien
Sommaire
- Hambourg, une ville libre et hanséatique
- Histoire, des origines à 1945
- Reconstruction et essor économique
- Urbanité, une identité retrouvée
- Stratégies, l'eau et l'arbre
- Promenades dans Hambourg
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Institut français d'architecture |
Auteur(s) | Denise Noël, Florian Kossak |
Collection | Portrait de ville |
Parution | 01/12/2002 |
Nb. de pages | 72 |
Format | 21 x 29,5 |
Couverture | Broché |
Poids | 375g |
Intérieur | Quadri |
EAN13 | 9782904448614 |
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