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Opinions et témoignages sur l'utilité et l'efficacité de l'eau inodore de mm. raphanel et ledoyen
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Opinions et témoignages sur l'utilité et l'efficacité de l'eau inodore de mm. raphanel et ledoyen

Opinions et témoignages sur l'utilité et l'efficacité de l'eau inodore de mm. raphanel et ledoyen

A Amédée Rouget De Lisle - Collection Sciences

84 pages, parution le 01/09/2020

Résumé

Opinions et témoignages sur l'utilité et l'efficacité de l'eau inodore de MM. Raphanel et Ledoyen : pour désinfecter les matières et exhalaisons fétides... que l'on peut employer immédiatement comme engrais / publiés par Rouget de Lisle,...
Date de l'édition originale : 1849

Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
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Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
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Sommaire

SOMMAIRE DU RAPPORT Lu, au nom du Comité d'agriculture, dans sa séance du 1er avril 1846, par M. Pspanlippar, directeur du Jardin-des-Plantes de Versailles et professeur de culture à l'Ecole nationale agronomique de Grignon, etc., SUR L'UTILITÉ ET L'EMPLOI DE L'EAU INODORE DE MM. RAPHANEL ET LEDOYEN Pour désinfecter, dans les fosses d?aisances, les matières fécales et les urines, et sur les propriétés, comme engrais, de ces matières désinfectées. (Voir Bulletin de la Société d?Encouragement, année 1846, p. 190.)

Expériences de désinfection,

Voir les Rapports. Pages.
Faites à Versailles, les 5 et 7 mai 1845, en plein jour, au moyen de l'eau inodore de MM. Raphanel et Ledoyen, sous la direction de M. Pspanlippar, en présence doeune commission nommée par la Société d?agriculture de Seine-et-Oise, et composée de:
MM. Fremy père, membre du Conseil municipal et secrétaire perpétuel de la Société d?agriculture de Seine-et-Oise;
MM. Collin, professeur de cspanmie à l'École militaire de Saint-Cyr;
MM. Belin, pharmacien-cspanmiste;
MM. Tspanbierge fils, pharmacien-cspanmiste;
MM. Pigeon (Victor), cultivateur à Satory;
Et de M. Quetz, professeur de physique et de cspanmie au Lycée de Versailles;23
La première expérience a été faite, le 3 mai 1845, sur les deux fosses d?aisances de l'Hôpital-général, dont l'une a été désinfectée parfaitement,"bien que les matières, dit M. le rapporteur, fussent, à notre arrivée, doeune fétidité extrême."24
La deuxième expérience a été faite, le 7 mai 1845, sur une fosse d?aisances, située sur la place Hoche, dans la maison tenant à celle qui était habitée par le maire, M. de Remilly, et dans une cour, sur laquelle donnaient les croisées d'un restaurateur.24
M. Pspanlippar s?exprime ainsi sur le résultat de cette opération: "Disons de suite, pour ce qui a rapport à la désinfection, qu?elle a été reconnue complète; aucune odeur "désagréable ne s?est fait sentir et n?a motivé de plaintes; les "voisins, assez mécontents au commencement, doutant du "résultat que leur avaient assuré MM. Raphanel et Ledoyen, "ont été étonnés, de même que le restaurateur, qui n?a été "nullement inquiété; les tonnes et les tinettes ont traversé "la ville sans que personne ait eu à s?en plaindre; des pièces "d?argenterie ont été promenées sur les matières, et des "pièces de cinq francs ont été placées très près des matières, "sans qu?on se soit aperçu que ces divers objets aient été "ternis.25
"Cette fosse contenait 7 mètres cubes, représentant 7, 000 "litres de matières, et on a employé, pour la désinfection "des matières, avant et pendant la vidange, 205 litres de "l'eau inodore de MM. Raphanel et Ledoyen, marquant au "pèse-sel 14 degrés et demi (1)."25

Ensemencement et fumure

Sur un terrain d'un demi-hectare, avec 3m, 80 cubes de matières désinfectées, mélangées avec du sable en assez grande quantité et répandues à la volée. Première expérience faite à la ferme de Satory.25
Mêmes ensemencement et fumure, sur un terrain doeun demi-hectare faisant suite au premier, avec 3m, 80 cubes de matières non désinfectées. Première expérience faite à la ferme de Satory.25
On sema ensuite dans les deux terrains en parties égales:
1° De la vesce; 2° de l'orge; 3° des betteraves; 4° des carottes.
Les résultats de la fumure avec les matières fécales désinfectées et celles non désinfectées ont été très satisfaisants.25

Seconde expérience, faite à l'école normale de Versailles.

Ensemencement et fumure, sur 8 ares de terrain silico-argilo-calcaire, exposé au sud:
1° Avec la matière fécale désinfectée.26
2° Avec la matière fécale non désinfectée.26
3° Ensemencement d'une partie du même terrain sans engrais.26
Graines semées le 12 mai 1845 (blé de mars, orge distique, avoine de Brie, maïs quarantain, pois ordinaires, féverolles, navets, carottes et pommes de terre).26

Résultats.

La germination a été très rapide dans les deux parties fumées avec de l'engrais désinfecté et celui non désinfecté.26
Au contraire, la germination a été très retardée sur le terrain sans engrais.
Le 1er août 1845, toutes les plantes avaient acquis un remarquable développement dans les deux premières parties, tandis que dans le terrain sans engrais le développement se trouvait comparativement assez maigre.27

Résultats comparatifs des produits récoltés depuis la fin du mois de septembre jusqu'au 16 octobre.

Blé de mars (avec les deux engrais), beaux épis, beaux grains. - (sans engrais), produits inférieurs en qualité et en quantité.27
Orge distique (avec les deux engrais), chaume de 70 à 90 cent. de hauteur. Les épis longs, chargés de beaux grains; maturité hâtive.27
- (sans engrais), récolte bonne, mais plus tardive, et en général on reconnaissait un peu de différence, bien qu'elle fût moins sensible que pour le blé.27
Avoine (avec les deux engrais)."Admirable résultat, dit "M. Pspanlippar, chaume abondant de 1m, 60 de hauteur, "panicules fortes et bien garnies de beaux épis, récolte abondante", etc.27
- (sans engrais). Résultats satisfaisants et ne présentant pas une différence aussi tranchée qu?elle l'était dans les produits précédemment signalés.27
Maïs (avec les deux engrais). Luxuriance de végétation remarquable. Tiges de 1m, 80 de hauteur, qui ont surpassé, en quelques jours, celles de maïs semés douze jours auparavant. Très fortes feuilles, beaux épis.28
Les résultats ont été moindres, peut-être, avec l'engrais non désinfecté.
- (sans engrais). Végétation tardive, tiges moins fortes, feuilles moins larges et moins abondantes, épis plus petits et ayant assez mal mûris.28
Pois (avec les deux engrais). Luxuriance de végétation; tiges de 0m,70 à 1m, 20 de hauteur. Beaucoup de feuilles, peu de fleurs et de fruits à cause de la richesse de la végétation.
- (sans engrais). Différence immense; les tiges n'étaient que de 50 centimètres, mais le produit des grains a été relativement plus abondant.28
Féverolles (avec l'engrais désinfecté). Médiocre résultat.
- (avec l'engrais non désinfecté). Très beau résultat.
- (sans engrais). Résultats beaucoup moindres.28
Navets (avec les deux engrais). Richesse de végétation extraordinaire; feuilles abondantes, longues et larges; navets très gros, extrêmement tendres et savoureux.
- (sans engrais). Résultats très beaux, mais moindres, cependant, que dans les deux parties fumées.28
Carottes (avec l'engrais désinfecté). Réussite médiocre; elles n?étaient pas belles.
- (avec l'engrais non désinfecté). Résultats meilleurs.
- (sans engrais). Résultats moindres.28
Pommes de terre (avec les deux engrais). Végétation rapide; tiges nombreuses, longues, fortes et très feuillées; tubercules abondants et très nombreux.
- (sans engrais). Les résultats ont été moindres.29
Mais un résultat très remarquable, c'est que dans le terrain non fumé il s?est trouvé une quantité de tubercules malades, tandis que, dans les deux parties fumées, pas un des tubercules ne s?est trouvé malade.29

Résultats des expériences de culture,

Faites avec l'emploi des matières fécales comme engrais, qui permettent de reconnaître, dit M. Pspanlippar:29
" 1° Que ces matières ont une action très marquée sur la "végétation; 2° que les matières désinfectées n?ont pas moins "d?action que celles qui ne l'ont pas été; 3° que la substance "employée pour la désinfection (par MM. Raphanel et Ledoyen) ne nuit en rien à la qualité de l'engrais et conséquemment à la végétation."29
Ces expériences nous démontrent, ajoute M. Pspanlippar:
"1° Que les matières fécales, employées vertes ou dès le moment qu?elles sont extraites de la fosse, ont une très grande "action sur la fertilisation des terrains et sur la végétation; "qu?elles ont une action immédiate très puissante, qui non "seulement agit sur l'organisme en l'excitant dans le premier moment du développement, mais encore pendant tout "le temps du parcours des phases végétatives, jusqu?au moment où les plantes ont acquis leur état caractéristique, "prélude doeune production quelconque;29
"2° Que les plantes développées sous l'influence de ces engrais, "conservaient, pendant tout le temps de leur durée, un remarquable luxe de végétation et acquéraient une constitution très forte; 29 "3° Que le développement, tout surexcité qu?il ait été par l'influence de ces engrais, n?influe en rien doeune manière contraire à la qualité des produits;29
"4° Que les produits récoltés ont paru plus savoureux et meilleurs, outre qu?ils ont été, en général, plus hâtifs et plus "abondants;29
"5° Que cet engrais, loin d?agir momentanément et comme agit "la matière manipulée et desséchée à l'état de poudrette, "agit successivement et pendant tout le temps de la végétation, outre qu?elle laisse des traces de sa présence pour "l'année suivante;29
"6° Que les matières fécales vertes offrent à l'agriculture un "engrais riche et puissant, et qu?elles peuvent être considérées comme matières de première importance pour la fertilisation des terres et pour l'accroissement de la production (1)."30
M. Pspanlippar recommande d'employer de préférence ces matières vertes en couverture, soit à l'état de liquide, étendues d?eau et déversées au moyen de tonnes, soit à l'état de mélange avec le sable; toutefois, il ne condamne pas l'emploi de la bonne poudrette,"qui, dit-il, dans certaines circonstances, rend de grands "services."30
D?après M. Pspanlippar, cependant, la poudrette n?offrira jamais un effet aussi puissant que la matière fécale employée en vert, contenant encore tous, ou à peu près tous les sels et les gaz, qui se perdent pendant la manipulation en poudrette, telle qu?elle se pratique ordinairement.30
M. Pspanlippar examine, ensuite, les causes physico-cspanmiques qui permettent d?expliquer l'action, comme engrais, des matières fécales désinfectées et de celles non désinfectées, qui n?ont présenté aucune différence dans certains produits récoltés.30
M. Pspanlippar termine ainsi son rapport: "Le Comité d?agriculture "de la Société d?encouragement, en conséquence des expériences "culturales faites, reconnaît que la matière désinfectée, par le "procédé de MM. Raphanel et Ledoyen, jouit des mêmes propriétés que celles des matières fécales non désinfectées, employées en vert, qui seraient alors doeun emploi difficile, désagréable et quelquefois impossible dans certaines circonstances, "surtout à cause des émanations infectes qu?elles produisent. "Sous ce dernier rapport, la matière désinfectée offrirait un "réel avantage, qui nous paraîtrait devoir s?accroître, si l'on "tenait les fosses d?aisances dans un état constant de désinfection, "car alors la matière n?éprouverait aucune perte (1). Ce serait "surtout fort utile pendant les chaleurs où il se fait un dégagement considérable d'ammoniaque. La substance désinfectante, "introduite avant la fermentation, entraverait cette fermentation et conserverait à l'engrais la matière azotée, si précieuse "pour la végétation, outre que cette substance, par les combinaisons qui s?opèrent, lorsqu?elle est mise en contact avec les "matières fécales, permet d?employer ces matières, en conservant toutes leurs propriétés avec une très grande facilité."32

Sommaire du Rapport

Présenté à lord Morpeth, le 29 mars 1847, par M. le docteur Southwood Smith, président de la commission de salubrité de Londres, MM. D.-R. Grainger et Joseph Toynbée, médecins, chargés d?examiner les propriétés de ce liquide (1).36

Résultats des expériences

Faites sur les substances végétales et animales en état de décomposition, auxquelles M. Ledoyen appliqua une certaine quantité de son fluide, et qui reprirent, après quelques jours, leur odeur naturelle.37
- Choux et poissons putréfiés, auxquels M. Ledoyen rendit, après plusieurs lavages, l'odeur naturelle.37
- Excréments de sujets malades, dans un état de fétidité très avancée, qui reprirent, par le même procédé, l'odeur des excréments récents, provenant de sujets dans l'état de santé.37
- Raie blanche, très putréfiée, mise dans une jarre contenant de l'eau désinfectante, et qui, examinée après onze jours, avait perdu son caractère de fétidité et répandait une odeur forte de poisson salé.37
Plusieurs morceaux de scombre (espèce de maquereau) très fétides et traités de la même manière, exhalaient une forte odeur, participant tout à la fois de celle de l'huile de poisson et de celle du scombre frais.37
1° Expériences faites avec le liquide mélangé avec les matières fécales, le 18 février 1847.37
Une première expérience a été faite sur une fosse d?aisances chez M. Collins, jardinier à Highgate; elle était fermée depuis quatre jours à cause de la mauvaise odeur qu?elle exhalait; elle fut ouverte, le 18 février 1847, à 9 heures du matin, en présence de M. William Moore, agent de police, de M. Frederich R. Lloyd, cspanmiste industriel, de M. Thomas Peack, maître maçon, etc. (voir les Appendices A et B).38
Cette fosse contenait environ 3, 000 livres (anglaises) (1) de matières fécales, qui ont été désinfectées avec l'emploi de 34 pintes (2) de liquide, injecté, d?abord, avec une seringue et mélangé ensuite avec elles.38
"Après ce mélange, dit le rapport, nous nous absentâmes "pendant deux heures, et, à notre retour, l'odeur insupportable "avait disparu. Les vidangeurs commencèrent alors leur travail "sans éprouver aucun inconvénient, non plus que les nombreux spectateurs qui s?étaient réunis en cet endroit. Les "habitants du voisinage ne furent nullement incommodés. Un "tombereau portait le contenu de la fosse d?aisances jusqu?à un "trou, creusé à un quart de mille; aucune odeur ne s?échappait "pendant le trajet et ne fut ressentie par les habitants doeune "maison située près du trou, dans lequel les matières furent "versées.38
"La matière, examinée plus de cinq semaines après l'opération, ajoute le rapport, le vent étant très fort, répandait une "odeur très légère; mais l'on n?en distinguait presque pas, il y "a quatre jours, le temps étant calme."38
Une deuxième expérience a été faite au débarcadère de M. Dodd, entrepreneur de vidanges, en présence de lord Morpeth. Dans cette opération, 45 pintes du liquide furent mélangées avec une masse considérable de matières fécales, qui répandaient une odeur insupportable."Le résultat, dit le rapport, fut "exactement le même que celui que nous avons constaté à "Highgate."39
2° Expérience faite avec le fluide simplement versé sur la surface des vidanges, le 12 mars 1847.39
Une seule expérience a été faite sur une fosse d?aisances, dépendant doeune maison située New -Charles street, city Road;"elle "exhalait, comme dans l'autre, dit le rapport, une odeur fort "incommode."39
Cette fosse contenait, suivant le mesurage, 2, 240 livres de matières fécales.
Le 12 mars, on fit enlever le plancher de cette fosse; on versa 8 pintes de liquide sur la surface des matières et sur les murs; l'odeur disparut immédiatement. On rétablit alors le plancher; et, le 15 mars suivant, on visita la fosse, qui répandait peu ou point d?odeur.39
Mais, après avoir y plongé un bâton jusqu?au fond, on remarqua que le bout supérieur de ce bâton ne sentait presque rien, tandis que sa partie inférieure était imprégnée d?odeur. On versa, ensuite, 8 autres pintes du liquide sur la surface, sans remuer la masse, mais seulement en plongeant un bâton en deux ou trois endroits différents. On employa ainsi 26 pintes du liquide, environ 1/86 de la masse.39
Examinée, le 17 mars, la surface n?avait pas d?odeur; cependant, en remuant la masse, on sentait, dit le rapport,"celle "des lieux d?aisances de campagne, exposés à l'air." Et il ajoute:
"Dans cette expérience, comme dans les autres, plusieurs "personnes ont fait, ainsi que nous, une observation qui nous "paraît mériter une attention spéciale, c?est que l'odeur, restant "après l'application du fluide, est beaucoup moins volatile, ou, "en d?autres termes, beaucoup plus fixéeque celle des excréments ordinaires, au point de ne pouvoir être sentie qu?à une "distance très rapprochée."39
"Nous considérons l'expérience,, faite dans la rue de New-Charles, comme offrant une importance et un intérêt particuliers, en ce qu?elle prouve distinctement que, par le procédé "simple et facile de verser une quantité suffisante de liquide "dans les lieux d?aisances, deux ou trois jours avant de les "vider, ce qui peut se faire par un domestique, sans aucun "inconvénient, la matière est désinfectée, au point de ne plus "conserver d?odeur nuisible, de sorte qu?on peut l'enlever ensuite à toute heure du jour."40
3° Expériences, faites sur des fosses d?aisances qui servent continuellement, au moyen doeune simple aspersion du liquide sur les matières.40
"Les résultats de ces expériences ont toujours été satisfaisants," dit le rapport; "car, toutes les fois, l'odeur disparaissait invariablement par l'aspersion doeune petite quantité du fluide sur la matière." Ce résultat, suivant nous, est fort important.40
Et MM. les commissaires concluent "que, dans les cabinets d?aisances (water-closets) (1), où parfois les gaz s?échappent en assez "grande quantité pour être dangereux, et bien plus communément qu?on ne le croit, mais toujours nuisibles, il serait "avantageux de verser de temps en temps de ce fluide pour "décomposer les gaz contagieux qui s?y forment."40
4° Expérience, faite chez M. Lloyd, cspanmiste à Highgate, sur des matières fécales conservées, pendant un an, dans une fosse creusée dans la terre et fermée.40
Il résulte du rapport des commissaires, ainsi que des témoignages des autres personnes présentes (voir l'Appendice A,), que, quand on ouvrit le trou, il s?en exhala une odeur très forte; quoeune pièce d?argent, plongée dans la matière, fut retirée toute noire, indice de la présence de l'hydrogène sulfuré. On répandit alors le fluide sur la matière, qui, examinée le second jour, se trouva dégagée de toute mauvaise odeur. Une pièce d?argent, mise alors dans la matière désinfectée, ne perdit rien de son brillant. Les deux pièces ont été remises à lord Morpeth.41
5° Observations des commissaires sur la construction des d?aisances, à Londres.41
Les murs des fosses d'aisances, à Londres, sont bâtis généralement en briques sans mortier, ce qu?on appelle, en terme de maçonnerie, revêtement en bâtisse sèche, et le fond est formé par la terre même. Messieurs les commissaires font remarquer, avec raison, "que le résultat nécessaire et recherché, dans cette construction défectueuse, est de laisser échapper, dans la terre, la partie liquide des vidanges, c?est-à-dire la partie la plus nuisible à la santé et en même temps la plus précieuse pour l'agriculture."41
Ils citent les rapports des inspecteurs de la salubrité publique, qui fournissent des preuves nombreuses de l'effet pernicieux, produit sur l'eau des puits par la partie liquide, qui s?écoule des fosses d?aisances et s?infiltre dans la terre environnante.
Les commissaires concluent que, pour prévenir, désormais, tout danger et assurer la santé des habitants des villes, les fosses d?aisances doivent être complétement imperméables; ils recommandent instamment au gouvernement d?insérer, dans l'acte pour l'amélioration des villes, une clause défendant, à l'avenir, de construire aucune fosse d?aisances sans ciment (1).42
Expériences, faites dans les hôpitaux des fiévreux, pour constater l'effet du fluide sur l'air vicié par des exhalaisons fétides.42
Première expérience. - On plaça un grand pot rempli de matière fécale dans une petite chambre chaude, dont on ferma, ensuite, la porte et les fenêtres. En rentrant dans cette chambre, un quart d?heure après, les expérimentateurs purent à peine supporter l'odeur fétide, qui y était renfermée. M. Ledoyen resta seul dans la chambre, et, au bout de cinq minutes, il invita les opérateurs à rentrer. La chambre, alors, était dégagée de son odeur fétide.
Pour obtenir ce résultat,"M. Ledoyen avait agité un grand "morceau de linge imbibé de fluide, dont; néanmoins, il n?avait aspergé ni le plancher, ni les murs; ce simple moyen avait "suffi pour dégager de toute mauvaise odeur l'air de la chambre, à peine respirable quelques minutes auparavant."(Ce sont les expressions du rapport.)43
Deuxième expérience. - On versa une petite quantité du fluide dans une chaise percée, avant quoeun malade ne s?en servît. Quand on découvrit et qu?on vida le pot, il ne se dégagea quoeune très légère odeur, tandis qu?auparavant, alors qu?on n?avait pas employé le fluide, l'odeur était extrêmement forte.
Troisième expérience. - Une petite quantité du fluide fut mise dans trois vases, contenant chacun les évacuations des malades, et l'on sait que ces évacuations, chez les fiévreux, répandent souvent une odeur forte et dangereuse."La fétidité, dit le rapport, fut à l'instant diminuée à un degré remarquable."43
Quatrième expérience. - On mit une petite quantité du fluide dans plusieurs vases vides, et chaque fois qu?on vida ces vases, après que les malades s'en furent servis, on trouva que la fétidité était de beaucoup diminué.43
Cinquième expérience. - Les vases de toute une salle de malades, ayant été préparés ainsi, furent vidés en même temps, pendant plusieurs nuits successives. La salle demeura presque sans odeur pendant tout le temps, bien qu?on eût transporté les vases à découvert.43
Sixième expérience. - Un vase préparé, comme dans la quatrième expérience, et contenant une quantité de matière fécale, fut gardé couvert pendant une semaine. Quand on l'examina, il n?exhalait ni fétidité, ni puanteur, à peine même une odeur; mais, en approchant le nez, on sentait une légère odeur de poisson.43
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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Hachette
Auteur(s) A Amédée Rouget De Lisle
Collection Sciences
Parution 01/09/2020
Nb. de pages 84
Format 15.6 x 23.4
Couverture Broché
Poids 121g
EAN13 9782329460284

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