Les jeux mathématiques
Michel Criton - Collection Que sais-je ?
Résumé
Le XXIe siècle devrait pouvoir être, dans le meilleur des cas, le siècle des loisirs pour tous ; c'est du moins ce qui est souhaitable, même si l'avènement d'une telle civilisation semble parfois reculer sans cesse, tel un mirage. Le mot "loisirs" évoque généralement le sport, la musique et les arts, ou encore diverses activités manuelles et artisanales. Si l'on parle de loisirs de l'esprit, on pense le plus souvent à la lecture d'oeuvres littéraires ou philosophiques, à la rigueur au jeu d'échecs ou aux mots croisés. Le but de cet essai est de mettre l'accent sur un loisir de l'esprit ignoré du plus grand nombre, mais riche d'une très longue tradition qui se perpétue depuis presque quatre millénaires : celles des divertissements à caractère mathématique ou logique. Si cette tradition a pu se transmettre de génération en génération, et de civilisation à civilisation, c'est d'abord grâce à de grands esprits scientifiques qui, par délassement, mais aussi par pur plaisir, n'ont pas dédaigné de consacrer parfois beaucoup de temps à ce que d'aucuns peuvent considérer comme des "amusettes". C'est ainsi que la bibliothèque d'Albert Einstein, par exemple, d'après des familiers du grand physicien, contenait tout un rayon d'ouvrages de jeux mathématiques. Les noms de très nombreuses personnalités de premier plan apparaîtront dans cet essai : en remontant le temps, Lewis Carroll, Hamilton, Lagrange, Euler, Descartes, Pascal, Fermât, Cardan, Viète, Fibonacci, Alcuin, Diophante, Archimède, pour ne citer que les plus illustres. Les "récréations mathématiques" furent pour ces savants non seulement un divertissement, mais aussi une puissante source d'inspiration. En effet, le plaisir de chercher est souvent beaucoup plus fort pour le chercheur que l'importance ou l'utilité de l'objet de sa recherche. Ce rôle n'est d'ailleurs pas toujours reconnu par les scientifiques, qui hésitent parfois à avouer l'importance du côté ludique dans leur créativité.
Pour l'amateur de jeux mathématiques, peu importe qu'un problème soit profond ou superficiel, qu'il soit ancré dans une belle théorie ou bien au contraire isolé, qu'il soit relié à d'autres problèmes ou qu'il soit sans postérité. Seul compte le plaisir de la recherche et de la résolution. De très nombreux divertissements mathématiques ont d'ailleurs été longtemps des problèmes isolés, apparemment impossibles à inscrire dans une théorie cohérente, ou à relier à d'autres problèmes, avant de faire figure, quelques siècles plus tard, d'éléments avancés, en avant-garde, d'une théorie à venir. Ainsi en a-t-il été, par exemple, de la théorie des probabilités, de la topologie, de la théorie des graphes, etc.
L'auteur - Michel Criton
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Sommaire
- Qu'appelle-t-on un jeu mathématique ?
- Les origines : les jeux mathématiques jusqu'au Moyen Âge
- De la Renaissance au XIXe siècle en Europe
- Fin du XIXe-début du XXe siècle ; le renouveau des jeux mathématiques en Europe
- Tendances actuelles
- Essai de classification des jeux mathématiques
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | PUF |
Auteur(s) | Michel Criton |
Collection | Que sais-je ? |
Parution | 01/01/1998 |
Édition | 2eme édition |
Nb. de pages | 126 |
Format | 11,5 x 17,5 |
Couverture | Broché |
Poids | 94g |
Intérieur | Noir et Blanc |
EAN13 | 9782130481096 |
ISBN13 | 978-2-13-048109-6 |
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