La manufacture du collectionneur - Titre X

Dès le début du siècle, la Manufacture d'Armes et de Cycles de Saint-Étienne proposait des phonographes grâce à des marques existantes qui avaient déjà imposé leur image.
On commence donc avec la marque PATHÉ Frères "qui sont arrivés à livrer des appareils réellement irréprochables".
Les références proposées suivent la mode et la technique. Jusqu'en 1909, on ne verra que du Pathé et un moins connu, Omnibus.
La Manu affichera alors ses prétentions à la "création" d'une gamme sous la marque VÉRAPHONE qui voisinera avec les Pathéphones, les Gramophones et des modèles spéciaux comme LE COLONIAL.
Sur ce modèle, en 1910, on constatera la disparition du pavillon, trop encombrant pour les voyages outre-mer. Cette disparition du pavillon va se confirmer très vite. Les collectionneurs et les amateurs de beaux objets peuvent le regretter. Ils ne passeront pas la guerre de 1914.
On va toutefois continuer à rêver avec les "véraphones", nommés remplaçants des "phonographes", sous la marque ALLO, et toujours équipés de la manivelle de leurs moteurs à barillet qui resteront de règle jusqu'au début des années 30.
Après avoir dissimulé ladite manivelle sur les modèles portatifs on les équipera alors, les premiers, de moteurs électriques.
Tout au long de ces pages on verra l'évolution des disques, de leur diamètre et de leur vitesse de rotation.
Les longues listes de titres proposés rappelleront à certains des refrains repris en famille.
À la fin des années 30, on parlera de Pick-Up.
La guerre passée, ce sera le règne du Tourne-disque.
Viendront ensuite les Électrophones et la Stéréophonie.
Dans ces catalogues, on aura lu l'histoire de la musique gravée.
On aura aussi beaucoup rêvé et on saura qu'on n'avait pas tout oublié.

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