Résumé
Cet ouvrage propose un bilan des politiques publiques conduites par les collectivités territoriales en faveur de la maîtrise du temps individuel et collectif et dénommées «politiques temporelles». La capacité des habitant-es à maîtriser leur temps constitue un facteur d'inégalités longtemps masqué. Horaires décalés, «double journée» des salariées, inégalités du quotidien: comment en évaluer l'impact au gré d'arrangements précaires? Quelle responsabilité des décideurs? Comment améliorer les horaires, favoriser - avec les habitant-es - de nouveaux services de conciliation entre vies professionnelle et familiale? Comment faciliter l'accès aux équipements et mieux partager les espaces publics?
Venue d'Italie, cette nouvelle forme d'action publique interroge l'articulation avec le travail, l'accès aux services et le diagnostic des rythmes. À l'organisation sociale industrielle succède une société de services qu'accompagne précarisations, dissociations, désynchronisations. Une régulation publique de tous les «générateurs de rythmes» est urgente. Il s'agit ici, expériences et témoignages aidant, d'examiner comment, dans des sociétés complexes, l'intérêt général peut avec les politiques des temps agir pour ne plus subir la «dictature de l'urgence» et impliquer le plus grand nombre à la construction d'un monde en mouvement accéléré. Tempo Territorial a pour objet de favoriser l'apprentissage et la coopération entre élus municipaux, urbanistes, responsables de l'aménagement territorial et responsables associatifs :
1. Accompagner les acteurs dans des démarches liées aux transformations et aux évolutions des rythmes de la vie moderne. 2. Intégrer la dimension temporelle dans les politiques publiques, dans les domaines de l'aménagement et de l'environnement, du développement économique, des transports, de l'action sociale, culturelle, sportive et de loisirs, des services... 3. Permettre à l'échelle européenne le débat public sur les pratiques temporelles entre pouvoirs publics, entreprises, habitants, salariés, usagers et leurs représentants. 4. Construire un centre de ressources sur les enjeux temporels et favoriser l'échange des bonnes pratiques, en termes de concertation, de sensibilisation et de communication, de mise en œuvre d'actions concrètes, de représentations cartographiques, etc.