Résumé
Abandonnés dans le tour de l'Hôtel-Dieu à Paris, deux petits angelots, Jeanne et Gabriel, seront acheminés par des « meneurs », escrocs parmi les escrocs, négriers des temps modernes, dans des lieux sordides, chez des gens horribles, pour être ensuite brinquebalés de familles dites d'accueil en familles repoussantes et enfin être recueillis par Frantz, un ébéniste parisien, qui apprendra le métier du bois à Gabriel et adoptera Jeanne qu'il avait ramenée du fin fond de la Bresse, après maintes péripéties.
Les deux chérubins, devenus adolescents, s'amouracheront et voleront de leurs propres ailes en rejoignant les corons du nord de la France pour être embauchés dans une des sociétés de charbonnage de cette région où lui sera étayeur-raccommodeur et elle, une petite « lampiste ».
Tous les deux subiront le choc de l'immigration de masse avec ses aléas et ses difficultés, dues à la multiplicité des nationalités s'agglutinant dans les corons.
Gabriel sera jalousé pour son évolution sociale fulgurante.
Un soir, alors qu'elle rentrait seule chez elle, Jeanne sera agressée et violée.
Ils seront confrontés à la découverte, dans leur cité ouvrière, de l'existence d'une vie dissolue et décadente de certains pervers. Ils se travestiront en enquêteurs pour essayer de détroncher, dans cet environnement ténébreux, le violeur de Jeanne.
Le jour de l'An neuf, un homme dénudé est retrouvé suspendu par le menton à un crochet dans la salle des pendus de la mine, émasculé, ses organes génitaux dans la bouche.
Certains soupçons pèseront sur Frantz et Gabriel qui, l'un pour venger sa fille adoptive et l'autre sa femme, auraient rendu leur propre justice.
Le pendu était-il le violeur de Jeanne ou avait-il été trucidé par le père d'une jeune fille, précocement prostituée, pour gagner trois francs six sous, à la merci de pervers narcissiques qui fréquentaient le petit bois de la cité ?