Résumé
POURQUOI AVOIR ÉCRIT CE LIVRE ?
Après un moment de sidération et après que les premières révélations ont vu le jour, j'ai constaté
que beaucoup se posait la question : que faire ? Comment sortir de ce marasme, de ce piège ?
J'ai fait le constat que cette crise est révélatrice d'une situation préexistante depuis déjà fort
longtemps et que cette situation est juste arrivée à son paroxysme.
Donc, la première partie de mon livre fait le constat et l'historique du : comment en est-on arrivé
là ?
PARTICRATIE
D'une part, je retrace l'histoire de l'émergence des partis politiques en Belgique et comment ces
organisations, au départ, représentatives d'intérêts socio-économiques se sont affranchies de ces
groupes et sont devenues des entités autonomes, qui vivent dans une sorte d'écosystème fermé,
opaque et qui intègrent des individus par cooptation.
Ces organisations politiques ne poursuivent qu'un but, occuper le pouvoir, asseoir leurs cadres dans
toutes les sphères de l'État et détourner l'argent public, l'argent du contribuable du domaine régalien
de l'État vers le superflu. Depuis 50 ans, nous assistons à une expansion sans précédent de nouvelles
structures, organismes soi-disant d'intérêt public, asbl qui transforment notre État en usine à gaz
gaspilleuse et inefficace. L'existence de ses structures nouvelles permet cependant aux partis à
placer leurs affidés et à occuper le terrain. Nombre de compétences ont glissées des ministères vers
des structures externalisées peu ou pas du tout contrôlées.
En outre, le mode de représentation politique est totalement faussé. Tous les cinq ans (six pour le
communal et le provincial), nous sommes appelés à voter pour élire nos députés fédéraux et
régionaux. Mais les listes qui se proposent à nos suffrages n'ont pas été sélectionnées par l'électeur
et les personnes et leur ordre sur les listes ont été choisis par les instances des partis politiques. Les
députés élus sont donc des personnes sous dépendances, ils ne décident de rien. Toutes les décisions
se prennent au sein des organisations où le citoyen n'a aucun regard. Tout le pouvoir décisionnel est
détenu par ces partis qui s'arrangent en coalition et qui se partagent les postes à pourvoir. Le jeu
démocratique est totalement faussé.
LA MONDIALISATION
Parallèlement, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate l'importance croissante prise
par des institutions internationales qui imposent aux états des réglementations et un modèle
économique qui bénéficient unilatéralement aux multinationales et à la finance internationale.
L'Union européenne représente en ce sens un premier avatar de gouvernance mondiale.
L'orientation voulue par les élites et la finance internationale est de soustraire aux états-nations le
pouvoir de décision et de les transférer à des instances internationales non élues évidemment, qui
leurs servent de paravents. Puisque ces puissances privées privilégient l'anonymat.
La crise du Covid est l'aboutissement de ce processus, démarré depuis plus de deux siècles.
Aujourd'hui, cet événement a accéléré et dévoilé au monde entier ce panorama et a dévoilé que nos
mandataires politiques sont des marionnettes de ce système. La démocratie actuelle est un leurre
complet et le citoyen n'a aucun appui de levier dans ce mode de gouvernance.
Pourtant, malgré les apparences, ce colosse est un géant aux pieds d'argile. Car, pour nous imposer
leurs diktats, pour le moment, les élites globalisées doivent encore passer par la courroie de
transmission représentée par les organisations politiques nationales. C'est comme une
multinationale qui doit passer par des franchisés locaux pour nous vendre sa marchandise. Et c'est là
le maillon faible du système. C'est à cet endroit là que les citoyens d'un pays peuvent encore, pour
le moment, renverser la table et imposer un autre mode de fonctionnement de la société.
UN AUTRE PARADIGME
C'est l'objet de la deuxième partie de ce livre, qui propose, d'une part, un nouveau schéma du vivre
ensemble et d'organisation juridique et institutionnelle, en particulier de notre pays et d'autre part,
un mode de fonctionnement, une feuille de route pour y arriver.
Le livre s'intitule bien « un nouveau paradigme politique », c'est-à-dire que nous partons sur de
nouvelles bases en renversant la pyramide institutionnelle, cette fois, du bas vers le haut.
D'abord, on simplifie le système institutionnel belge en conservant trois niveaux de pouvoirs : le
communal, le régional et le fédéral. Exit donc les communautés et les provinces. Pour être plus
conforme à la réalité sociologique du pays, nous aurons quatre régions au lieu des trois actuelles : la
région flamande, wallonne, bruxelloise et une nouvelle région germanique.
Mais les grands changements fondamentaux proviennent des trois pouvoirs constitutifs : l'exécutif,
le législatif et le judiciaire.
Votation
En ce qui concerne le pouvoir législatif, nous partons du principe qu'il sera désormais constitué par
le peuple lui-même, qui vote les lois. Nous connaissons déjà le système de votations en Suisse.
Mais ici, nous allons lui donner une ampleur jamais vue dans aucun pays du monde et utiliser les
technologies modernes, notamment la « blockchain » pour en sécuriser le fonctionnement.
Ce système de démocratie directe remplacera donc les assemblées législatives aussi bien sur le plan
fédéral que régional.
RIP
Les lois, en général, émanent des projets établis par les pouvoirs exécutifs (fédéral et régional).
Dans le nouveau dispositif démocratique, les citoyens pourront également présenter un «
Référendum d'initiative populaire » (RIP). Celui-ci émane donc de la population. Pour être organisé,
il doit au préalable recueillir 100.000 signatures de citoyens en âge de voter pour une matière
relevant du niveau fédéral ou 50.000 signatures, pour une matière régionale. Un RIP peut également
être élaboré dans le cadre communal (10.000 signatures à disposer au préalable). Si le quorum est
atteint, le pouvoir exécutif compétent est obligé de procéder à l'organisation du RIP.
Les comités de secteurs
Le pouvoir exécutif tant sur le plan fédéral que sur le plan régional sera également complètement
transformé. Au lieu d'avoir un gouvernement central composé de ministres ayant chacun en charge
des compétences particulières, comme actuellement, nous aurons des « comités de secteurs »,
constitués de professionnels, qui maîtrisent parfaitement les matières et des représentants du peuple.
Ces derniers seraient élus pour une durée maximale de 2 ans et choisis par tirage au sort au sein de
la population de plus de dix-huit ans révolus.
Tant pour le fédéral que pour le régional, il existe aussi des comités de coordination chargés
notamment des procédures de votations et référendaires.
Instances de de contrôle
La Cour des comptes et le Comité Supérieur de Contrôle sont les instruments juridiques et
administratifs visant à contrôler le bon usage des fonds publics. Ils devront en référer au nouveau
Sénat, qui est l'instance qui contrôle les travaux des exécutifs fédéraux, c'est-à-dire, les comités de
secteurs fédéraux et le comité de coordination fédéral.
Le Sénat est composé de 30 sénateurs, tirés au sort parmi les citoyens belges âgés de dix-huit ans et
plus. Le mandat est d'une durée de 2 ans.
Chaque région disposera également d'un organe de contrôle analogue.
Le Pouvoir judiciaire
Aussi, puisque la démocratie émane du peuple, il faut partir du principe que seul ce dernier est en
mesure de nommer ceux qui sont censés dire le droit et rendre la justice. A l'instar des mandataires
politiques, les juges doivent être élus par les citoyens, au moyen du système mis en place pour le
pouvoir exécutif, la votation publique.
En pratique
La dernière partie du livre est une sorte de « vade mecum » pratique que pourrait suivre les citoyens
qui le souhaite pour organiser des groupes de réflexions locaux, qui déboucherait sur la création de
comités régionaux élargis, qui ensuite passeraient à l'adoption de résolutions en vue de présenter un
projet de constitution adopté par un grand nombre de nos compatriotes.
Nous appellerons ces comités, des Comités de Salut Public (CSP). Je n'entrerai pas ici dans les
modalités pratiques d'organisations de ces réunions.
Le livre se termine par une mise en scénario des possibilités futures :
1)Un scénario « électoral » où les comités de salut public se transforment en liste électorales ;
2) Un scénario plus « insurrectionnel » où les citoyens émanant des forces de police et de l'armée
jouent un rôle primordial à l'instar de la Révolution des Œillets, en 1974 au Portugal.
3) Enfin, un scénario que je ne souhaite pas, de guerre civile, au cas où le pouvoir actuel passe à une
tyrannie violente et dure.