Résumé
Homme politique révolutionnaire, né en 1750 dans la haute bourgeoisie riomoise, étudiant en médecine et en mathématiques à Paris, dignitaire de la loge des Neuf Soeurs, sept ans pédagogue en Russie, il crée avec son élève Paul de Stroganoff en janvier 1790 à Paris le club des Amis de la loi. Élu représentant du Puy-de-Dôme à la Législative (1791), à la Convention (1792), jacobin sectaire régicide, pilier du comité d'instruction publique, bourreau de travail, son oeuvre principale est la genèse du calendrier décimal, dont seule la nomenclature des mois est de Fabre d'Églantine. La Convention envoie nombre de ses membres, dont Romme, en mission auprès des armées et dans les départements avec des pouvoirs de gouverneur. Son absence lors des moments critiques le font échapper à la guillotine comme à la réaction thermidorienne. À son retour sur les bancs de la Convention, Romme est parmi les derniers montagnards, les crêtois, qui ont échappé à la purge. Le 1er prairial 3 (20 mai 1795), l'émeute populaire envahit la Convention, ils sont piégés par les thermidoriens qui retardent l'évacuation de la salle, les laissant se compromettre. À la fin de la séance, quatorze députés sont placés en état d arrestation. Onze sont déférés devant une commission militaire, dont six Bourbotte, Duquesnoy, Duroy, Goujon, Romme et Soubrany sont condamnés à mort le 29 prairial (18 juin 1795). Ils tentent de se suicider après la sentence, ils en avaient fait le serment à l île du Taureau ; trois dont Gilbert Romme, y parviennent, les autres blessés et le cadavre de Soubrany, mort sur le trajet, sont guillottinés. Ont-ils voulu sauver la Convention ou rétablir le régime jacobin ? On ne le saura jamais.