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Nous sommes heureux de publier ici la préface de l'auteur de ce remarquable ouvrage.
Préface de l'auteur. - "Je profite de l'occasion pour adresser mes remerciements aux nombreux Français de toutes conditions et de toutes les nuances d'opinion qui, pendant plus de sept ans, m'ont aidé de diverses manières dans l'accomplissement de ma tâche. Plusieurs d'entre eux sont mentionnés incidemment dans l'introduction, mais il serait impossible de nommer tous ceux à qui je dois de la reconnaissance, pour les idées qu'ils ont bien voulu me communiquer, pour les facilités qu'ils ont bien voulu me procurer et toute sorte de bons offices qu'ils m'ont rendus. Toutefois, j'ai contracté une dette de gratitude toute spéciale envers trois Français distingués, qui entre eux ont trouvé le temps de lire presque toutes les épreuves de ces volumes. Ce sont : M. Leroy-Beaulieu, l'éminent économiste et membre de l'Institut ; M. Richard Waddington, sénateur de la Seine-Inférieure, le remarquable spanstorien de la guerre de Septans, que nous pouvons en partie revendiquer comme nôtre, non seulement parce qu'il fut élève à Rugley, ainsi que son regretté frère, que nous avons tous connu à Albert-Gate, mais aussi parce qu'il fut autrefois officier de l'artillerie royale à cheval ; puis M. Camille Barrère, ambassadeur français à Rome, qui est également très familier avec la langue anglaise. Il est inutile d'observer que ces hautes autorités ne sont point responsables des opinions que j'exprime dans ce livre ; d'ailleurs, sur des points importants de politique générale, ils n'ont point la même manière de voir. Toutefois, ils ont vérifié les faits et leur critique de l'ensemble a été d'un grand secours.
"Le principal sujet de cet ouvrage est la politique française, après un siècle de révolution ; le plan auquel je me suis arrêté nécessite une petite explication. L'introduction n'est pas une partie essentielle de l'ouvrage, mais elle est utile, parce qu'elle renferme une description des influences rencontrées par l'auteur, au cours de ses observations sur les questions d'intérêt public en France. C'est ainsi que I'influence de la grande Révolution sur la France moderne est examinée, ce qui permet de mieux juger certaines phases de la vie française, qui autrement seraient négligées dans un traité politique. Pour le reste de l'ouvrage, l'étude des pouvoirs exécutif et législatif forme la base et fournit les matériaux essentiels de ces volumes.
"L'action de ces pouvoirs sous le régime établi en France, pendant le dernier quart du XIXe siècle, permet de se rendre compte des diverses manières dont les Français ont, depuis un siècle d'expériences politiques, conçu le rôle du chef de l'Etat et celui des institutions parlementaires. Sans prétendre m'en faire un mérite, j'ai traité ces importants sujets dans les plus petits détails.
"A cette époque si féconde en livres, deux volumes pourront sembler un maigre résultat, pour sept années de travail non interrompu ; mais ceux qui ont sérieusement étudié les problèmes de la politique reconnaîtront que le temps que j'ai consacré aux questions qu'il s'agissais de traiter n'est point excessif.
"D'ailleurs, je puis dire qu'avec la moitié du travail rassemblé dans ces pages, j'aurais été en mesure de publier, il y a trois ou quatre ans, sur les mêmes questions trois ou quatre volumes, si j'avais examiné mon sujet avec moins d'attention. J'ai souvent mis à profit, dans les dernières phases de mon oeuvre, la profonde sagesse de la seizième Provinciale de Pascal : "Je n'ai fait celle-ci "plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte."
"Pour comprendre d'une manière sérieuse l'influence de la Révolution sur la France moderne et l'action des institutions politiques françaises, il a été indispensable d'étudier avec un soin minutieux bon nombre de sujets, dont nous nous occupons incidemment dans ces volumes. Cependant, il a semblé plus convenable de borner nos recherches aux deux thèmes essentiels que nous avons mentionnés, plutôt que d'en ajouter un troisième sur les juridictions de l'administration intérieure de l'Etat, qui en France survivent aux révolutions et aux changements de régime. Cette adjonction n'aurait donné qu'un supplément fragmentaire et inutile à un travail que je me suis efforcé de rendre aussi complet que possible ; j'ai pris d'autres moyens pour pouvoir étudier la centralisation administrative, l'Eglise, l'instruction publique, les systèmes fiscal et judiciaire, aussi bien que les questions relatives au Capital et au Travail, aux colonies et à l'armée. "Exactitude et observation attentive", dit un des grands maître de notre langue, "sont les seuls mérites qu'un spanstorien peut s'attribuer." Mon opinion, basée sur mon expérience personnelle, est qu'un auteur peut garantir plus sûrement la rigueur de ses observations que son exactitude, alors même qu'au lieu de s'occuper, comme Gibbon, des âges obscurs, il parle d'événements accomplis pendant la vie d'hommes qu'il a connus ou de lois et de faits de l'époque présente. L'attention la plus scrupuleuse ne garantit point contre l'erreur, ainsi que je m'en suis aperçu en revoyant avec soin cet ouvrage.
"Il y avait un point de jurisprudence électorale sur lequel les livres spéciaux ne me fournissaient qu'une lumière insuffisante ; j'écrivis à un député qui est une autorité parlementaire et j'insérai sa réponse dans mon texte. Plus tard, ayant été invité par le maire d'un village, homme intelligent et judicieux, à assister à la formation des listes électorales, qui avait lieu sous sa présidence, je lui répétai la question que j'avais déjà posée au député et il y fit une réponse toute différente. Finalement, je recourus à un sénateur et il me démontra si clairement que le député et le maire étaient tous deux dans l'erreur, que j'adoptai sa version. Cet incident suffit à prouver que ni la connaissance d'un pays, ni l'attention la plus soutenue, ni le secours obligeant des mieux informés parmi ses habitants, ne sauraient garantir l'infaillibilité, dans un ouvrage comme celui-ci.
"J'ose croire pourtant que les erreurs de faits ne sont point nombreuses dans ces pages et si quelques-unes s'y étaient glissées, malgré tous mes efforts, je serais très reconnaissant aux lecteurs ou aux critiques qui voudront bien me les signaler."
ERNEST CHARLES, Théories sociales et politiciens (1870-1898).
Un livre vient de paraître qui indique bien la place d'honneur que parmi les autres questions réserve de plus en plus à la question sociale, la jeunesse contemporaine. Le style en est piquant et attire, et par surcroît, les élections législatives étant imminentes aux qualités particulières de l'auteur, l'actualité ajoute un intérêt pressant et immédiat.
D'après M. Ernest Charles, seuls depuis 1870 sept parlementaires ne sont pas indignes qu'on expose leurs théories sociales. Eh quoi ! sept seulement ? Oui seument sept. Leurs noms : Gambetta, Léon Say, de Mun, Léon Bourgeois, Guesde, Jaurès, Paul Deschanel. Quelques autres se présentent aussi à l'esprit, mais M. Ernest Charles les ignore. Encore faut-il payer assez cher l'honneur d'être accueilli dans sa maison sociale. Du moins ses intentions valent bien qu'on l'absolve de quelque outrance :
"La sévérité même, dit-il, que plusieurs croiront entrevoir en ces pages, est la traduction énergique des espoirs que je repose sur le parlementarisme régénéré. Ces trente années furent l'enfance et l'adolescence de la République parlementaire. Il est temps... que l'âge ingrat soit passé. J'en marque les disgrâces et, par là peut-être, la maturité de la République semblera pourvue d'une beauté plus rare."
M. Ernest Charles relève chez Gambetta deux idées très nettes : l'une c'est que la question sociale n'est qu'une résultante de la question politique, l'autre c'est qu'il n'y a pas une question sociale unique procédant d'un même ordre économique et qu'il existe au contraire des questions différentes qu'il faut étudier et résoudre séparément. Comment ? Pour l'auteur, Gambetta ne le savait pas très bien. Mais soyons justes. N'oublions pas que tant que Gambetta vécut, la lutte politique voila tout autre problème, et que les questions sociales n'étaient en quelque sorte envisagées que comme du travail pour des temps plus calmes.
De même Léon Say fut peut-être surtout un admirable "debater" financier. M. Ernest Charles n'étudie que l'économiste et il éprouve à son égard la défiance instinctive que Léon Say inspirait malgré lui à la démocratie. Ce bourgeois bien renté, et qui aimait le peuple, laissait trop comprendre qu'il était parmi les favorisés de la fortune. Il était le représentant d'un autre, âge. Il disait : "Laissez faire, laissez passer" comme de Gournay, "Enricspanssez-vous", comme Guizot. Autour de lui la jeune génération souffrait de la concurrence acharnée engendrée par l'excessive liberté et elle essayait de réagir. Autres temps, autres idées. M. Ernest Charles est de son temps.
C'est pourquoi il éprouve au contraire beaucoup de sympatspane pour le comte Albert de Mun, dont l'oeuvre critique l'intéresse infiniment. Mais quand, posant le catholicisme en face de la Révolution, le comte de Mun croit rencontrer dans les anciens principes un ferment de rénovation, s'il le loue de répandre "sur les foules dolentes un peu de résignation et un peu d'espérance", il ne peut s'empêcher de douter et de hocher la tête.
Quant à Léon Bourgeois, M. Ernest Charles lui reproche les obscurités de son style. Nous hâterons-nous d'en conclure que les conceptions de Léon Bourgeois sont inextricables et impossibles à démêler ? C'est pourtant ce que pense d'elles M. Ernest Charles..
En Jules Guesde il dégage très bien deux êtres différents : "Le sentimental agit d'abord - dit M. Ernest Charles - le logicien suit, infaillible, mais qui n'est pas libre" et il montre les contradictions où aboutissent ces deux tendances contraires. Jaurès, malgré le luxe de ses développements oratoires, ne l'éblouit pas davantage.
Tout autre se présente à lui Paul Deschanel. "Révolution, socialisme, économie politique orthodoxe, travestissements d'une même idée", écrit M. Ernest Charles. C'est un peu l'avis de Paul Deschanel. Il sait que le décret de la Constituante du 17 juin 1791 et l'individualisme exagéré ont amené à concevoir l'État-Providence d'où il n'y a qu'un pas jusqu'au socialisme. Celui-ci a un mérite qui n'est pas niable. Il a forcé ses adversaires à sortir de leur tour d'ivoire et à s'occuper du peuple. Paul Deschanel estime qu'il importe d'agir et que les questions sociales doivent prendre le pas sur les questions de politique pure. Le principe d'action sera celui-ci : "Concilier le principe de la liberté individuelle... avec le principe de la solidarité et de la justice sociale", cela par l'association. Donc, constituer des groupements d'individus qui créeront le crédit, la prévoyance, les retraites, etc., c'est-à-dire l'organisation nouvelle et nécessaire du travail avec l'aide et sous la tutelle légère et intelligente de l'État. Il y a là tout un programme qui occuperait utilement le Parlement prochain.
En face du socialisme, M. Ernest Charles dresse ainsi la théorie libérale renouvelée et transformée par l'infusion d'un sang nouveau. Donc deux camps sociaux entre lesquels devra se partager le Parlement. Le socialisme apparaît comme un parti fortement organisé. Pareillement doivent se grouper et se discipliner les masses libérales. Les chefs ? C'est Paul Deschanel qui est désormais en possession d'une théorie sociale très nette, c'est aussi Poincaré, son émule et son ami, c'est Waldeck-Rousseau le compagnon de Gambetta, le gardien de sa tradition. L'union de ces trois hommes peut être décisive.
Voilà donc un livre de théories qui conclut à l'action. Ce n'est déjà pas si ordinaire.
ANDRÉ E. SAYOUS. Etude économique et juridique sur les bourses allemandes de valeurs et de commerce, in-8°, 60 p. - Paris, Rousseau ; Berlin, Puttkammer et Muhlbrecht, éditeurs.
La réforme des bourses allemandes est une des expressions les plus importantes de la réaction "agrarienne" ; des deux grands "moyens" si chers à la campagne, le protectionnisme, qui devait paralyser les effets de la baisse constante du prix des grains, ne fit que les atténuer dans une assez médiocre mesure, le bimétallisme fut écarté comme un remède des plus incertains ; la défiance du capital foncier contre le grand capital mobilier, des agriculteurs contre le haut commerce s'en trouva naturellement accentuée, et devint une haine aveugle après toute une série de scandales et le développement de cette nouvelle croyance que le marché à terme est la principale ou une des principales causes des malheurs actuels de la campagne.
Après avoir, ainsi, placé dans son cadre la loi des bourses, M. Sayous a exposé l'organisation des principales bourses allemandes avant le 1er janvier 1897 et depuis les mesures imposant à travers tout l'Empire la surveillance du gouvernement local, la nomination d'un commissaire de l'Etat et la composition d'un tribunal d'honneur. La première partie du livre se termine par deux chapitres relatifs à l'émission des valeurs sur le marché allemand soit avant, soit depuis les nouvelles mesures restrictives
La seconde partie traite des opérations de bourse : après avoir exposé la technique du trafic de bourse, M. Sayous étudie le commerce des valeurs et des principales marchandises sur les places allemandes avant la réforme ; puis, avant d'aborder les débats extraparlementaires et parlementaires, il recherche les signes caractéristiques du jeu de bourse, et montre que les marchés à découvert n'ont pas nécessairement un effet dépressif sur les cours et que les ventes à terme à couvert, telles qu'elles sont pratiquées par les importateurs, ont seules pu rompre, en quelque mesure, sur les grands marchés d'importation, l'équilibre antérieur. La loi déclare que les marchés à terme de bourse ne sont valides que s'ils sont conclus entre personnes inscrites sur un registre spécial : on fait aujourd'hui des marchés à livrer du droit commercial, soit en valeurs, soit en marchandises, sans se faire inscrire et sans tomber sous les coups de la loi. Elle a interdit le marché à terme de bourse en valeurs industrielles et minières : on spécule au comptant d'une façon très grâce à la section des comptes courants au comptant des banques de courtiers. Elle a interdit le marché à terme en grains : on spécule à livrer tant que l'on se réunit au "palais des fées".
La dernière partie du livre de M. Sayous traite des courtiers et des commissionnaires : elle contient des renseignements inédits sur la lutte entre les courtiers marrons et les courtiers officiels sur le marché de Berlin, ainsi que des indications sur le droit reconnu aux commissionnaires allemands de se présenter eux-mêmes comme contreparties de leurs clients.
M. Sayous conclut en montrant tous les effets néfastes de la nouvelle législation et en demandant l'abrogation de la loi des bourses et le vote d'une loi nouvelle qui contiendrait divers éléments de l'ancienne.
JEAN IZOULET. Les Quatre Problèmes sociaux. Une brochure in-8°. Armand Colin et Cie, Paris. - Prix : 1 franc.
Sous ce titre, M. Izoulet donne en librairie sa leçon d'ouverture du cours de Pspanlosopspane sociale au Collège de France.
Pour M. Izoulet, le problème social se décompose en quatre problèmes : le problème religieux, le problème politique, le problème économique, le problème domestique.
Dans chacun de ces quatre problèmes, deux termes sont en présence : Dieu et nature, princes et peuples, patrons et ouvriers, homme et femme.
M. Izoulet constate et esquisse, à travers nos derniers cent cinquante ans d'spanstoire, la transformation de ce quadruple rapport.
GEORGE FONSEGRIVE. Catholicisme et démocratie. 1 vol. in-18 jésus. Victor Lecoffre. - Prix : 3 fr. 50.
Le catholicisme peut-il ou ne peut-il pas s'accorder avec la démocratie ? Telle est la question que l'auteur s'est efforcé de résoudre en ce volume, dont les principaux chapitres ont d'abord paru dans la Quinzaine. Soit qu'il examine le Sens et la portée des directions pontificales, soit qu'il compare l'idée essentielle du christianisme avec la démocratie, ou avec le socialisme, qu'il traite du Sens catholique et de son importance sociale, ou qu'il indique quel doit être le Rôle des jeunes gens et des femmes à l'intérieur et à l'extérieur du catholicis me, soit enfin qu'il soulève, à propos des Déracinés ou de la Suprématie des Anglo-Saxons, les plus controversés problèmes de l'éducation, toujours il fait voir que, loin d'être des ennemis nécessaires, le catholicisme et la démocratie se complètent au contraire l'un par l'autre. La démocratie, en effet, dans ses données essentielles et dans ses parties vitales, est issue des aspirations chrétiennes, et le catholicisme lui fournit les principes stables qui seuls peuvent l'empêcher de se corrompre et de devenir le gouvernement brutal de la force numérique. Quel que soit le jugement que l'on porte sur ce live, on devra reconnaître qu'il constitue u