Quatre roses rouges

Le Boeing Paris-Caracas. Aux commandes, « Sultan » un phallocrate et « machiste » reconnu. Deux hôtesses : Agnès et une toute nouvelle, Alicia. Et Agnès enseigne à Alicia comment se comporter pour plaire à Sultan... Arrivées à Caracas, les deux jeunes filles se retrouvent dans un hôtel de luxe, pour une escale de 36 heures. Il fait très beau, très chaud, mais Agnès et Alicia délaissent bientôt la piscine de l'hôtel afin d'échapper aux avances de Bof, le barman, et de Sultan. Et elles décident d'aller se baigner dans une petite crique en dehors de la ville Après quoi, nues, elles s'étendent sur le sable. C'est alors que deux hommes, occupés à peindre un panneau publicitaire au bord de la route, les aperçoivent. Saisis d'une espèce à vertige, ils vont foncer vers la plage et violer les deux filles... Si libres, et même « libérées », qu'elles soient, Agnès et Alicia ne supporteront pas le souvenir, l'idée de cet acte. Et elles se vengeront impitoyablement. Ce roman de M. Balka est un livre d'atmosphère, au réalisme feutré mais fort, et inoubliable. Les scènes rapides, les dialogues pris sur le vif et souvent pleins d'humour, imposent au lecteur leur rythme. Cependant que le caractère dramatique de l'histoire, avec le viol qui est le centre, dénonce la folie, pour ne pas dire la sottise, de l'orgueil sexuel. Quatre roses rouges : la couleur et la tendre violence du sang.