Quand grossissent les têtes molles

Préface de Philippe Randa.

Essai sur la têtemollité

Cet essai sur le grossissement des têtes molles illustre et analyse certains éléments des « Sou­ve­nirs », des années trente jusqu"au début du XXIe siècle, précédemment publiés par Pierre Monnier.

Sa rigoureuse observation des faits permet de révé­ler le rôle néfaste et prépondérant que jouent les « têtes molles », toutes au service des puissances d'argent. Le choix des exemples, la curiosité du détail, la vérité des faits, la mémoire et le regard souvent rigolard et irrévérencieux de Pierre Monnier ainsi, bien entendu, que sa parfaite honnêteté intellectuelle, apparaissent à chaque page.

D'ailleurs, ne se conforme-t-il pas sans réserve à la recommandation de Paul Léautaud : « Ne rien rapporter que l'on n'ait vu, entendu, reconnu, éprouvé, ressenti » ? Ainsi, ne s'écarte-t-il jamais de sa vérité et donne-t-il une vision historique en contradiction totale avec les enseignements et les récits officiels.
Trois exemples de « Têtes molles » parmi beaucoup d'autres que Pierre Monnier dénonce avec férocité : l'ancien président Jacques Chirac - agenouillé, servile et implorant, donnant une image explicite de la "grande tête molle" ordinaire : complaisance à l'égard des puissants, recherche ininterrompue de la direction du vent, capacité d'influence octroyée par des dirigeants occultes, haine affichée du nationalisme, des patriotes et de tous les hommes libres de notre pays... La "grande tête molle en soi" - de Louis Ara­gon - cas intéressant parce que, plus que d'autres, il a du talent. Toute une vie fondée sur une connivence entre l'art du poète et une servilité congénitale assortie de dissimulation (homosexuelle) - ou encore de Bernard Kouchner - champion disert et médiatique accompli, doué de pha­­ri­saïsme et d'un réel pouvoir têtemollien de conviction, vecteur de bonne conscience autant que d'iniquité sangui­naire par l'obsession du droit d'ingérence...

Dans cet essai, il rend également hommage à ceux qu'il a connu - Thierry Maulnier, Mau­rice Bardèche, Robert Brasillach, Pierre Boutang, entre autres - et qui lui ont fait comprendre, en exprimant tant de savoir avec l'ironie la plus pointue, ce qu'était l'intelligence en mouvement.