Résumé
« Nous voilà donc partis sur l'invitation de la pelote qui roule, qui roule... Nous passerons sans transition de la Gaspésie au Népal, en Inde, au Vietnam, des déserts de l'Algérie à l'aéroport de Hong Kong, porte des portraits australiens... ... C'est en plongeant au plus intime de ses souvenirs d'enfance, de son identité alsacienne/lorraine même, que Germain Rehlinger puise ses évocations tendres ou tristes, graves ou légères, toujours émouvantes et nous livre une galerie de portraits de proches (sa grand-mère alsacienne, son père, son beau-frère, une tante, le fils, la petite-fille...) ou de personnages qui ont marqué son adolescence et l'ont fait grandir (chanteurs, mathématicien, artisans, acteurs de l'après-Mai 68 ou de la langue na-tale oubliée...)... ... Et ces rencontres, Germain Rehlinger a choisi de les illustrer en puisant dans sa propre œuvre picturale, par des tableaux (souvent des visages saisissants de force et de lumière), parfois inspirés d'autres peintres qu'il affectionne. Un beau complément aux mots de l'écrivain... ... Mais qu'importe ! Les évocations de l'auteur sont suffisamment vraies pour déclencher chez le lecteur une empathie du vécu. Moi qui suis réunionnaise, de l'autre hémisphère, combien ai-je trouvé d'échos à ma propre enfance, à mes propres chemins d'adolescence ! Les lieux peuvent être différents, les émotions et les rêves sont universels... ... Le haïbun français est aujourd'hui encore un genre inconnu du grand public, un champ d'expérimentations pour haïjins attirés par cette forme satellite du haïku et ne compte que peu de publications. Gageons que l'ouvrage de Germain Rehlinger, Pelote des jours, contribuera à mieux faire connaître et aimer le haïbun, à guider le lecteur vers le voyage transcendé, au-delà du miroir des habitudes... »