Otrante n°50

Valeurs du romantisme noir

Emilie Pézard

200 pages, parution le 03/12/2021

Ajouter à une liste

Expédié sous 24h

Livraison à partir de 0,01€ dès 35€ d'achats
Pour une livraison en France métropolitaine

QUANTITÉ

Résumé

Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation « genre frénétique » pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces œuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les œuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les œuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.

Sommaire

Sommaire Sylvain Ledda, « Valeurs du noir : pérégrinations d’une couleur romantique » Florence Fix, « Valeurs et usages de la peur soudaine » Jessy Neau, « Persistance du gibet et de l’Inquisition : valeurs gothiques dans Manuscrit trouvé à Saragosse de Jean Potocki » Sébastien Vacelet, « Nodier et le sadisme : les “monstrueuses turpitudes” de Smarra » Marc Vervel, « Morales de Coelina » Guillaume Cousin, « Le romantisme noir et la moralisation par l’horrible : à propos de la réception de Champavert de Pétrus Borel » Jérémie Alliet, « Portraits balzaciens à l’aune du romantisme noir dans La Rabouilleuse, La Cousine Bette et Splendeurs et misères des courtisanes : valeurs des corps, corps sans valeur ? » Kathia Huynh, « Une ténébreuse province. Transposition structurale et enquête éthique dans Le Curé de Tours et Pierrette de Balzac » Marilyn Mallia, « L’Uscoque (1838) : quand George Sand fait le procès des dynamiques de pouvoir du byronisme » Isabelle Rachel Casta, « Les “poupées sanglantes” de Gaston Leroux : un recyclage frénétique ? (Le Fantôme de l’opéra, La Poupée sanglante…) »

Voir tout

Replier