Résumé
C.S. Lewis n'a plus besoin d'être présenté, il est simplement le meilleur apologiste laïc du siècle dernier. À ses lucides analyses de romancier, Lewis joint les qualités d'un philosophe qui nous amènerait à une compréhension profondément religieuse de la nature humaine. Son génie consiste à savoir parler des grandes questions, dans un langage accessible, en les abordant de manière plaisante mais en les creusant jusqu'en leur tréfonds, avec le sens logique qui le caractérise et son goût du paradoxe, des images et des exemples souvent drôles. « Une grande partie de la saleté est de la terre propre si on la laisse à sa place, dans le jardin, au lieu de la répandre sans cesse sur la moquette. » L'ouvrage qu'il consacre ici au sujet humain fondamental - l'amour - mérite de devenir un classique. Il commence par décrire nos penchants (pourquoi buvons-nous de l'eau ?), puis arrive aux quatre formes fondamentales d'amour : l'affection, l'amitié, l'amour érotique et l'amour divin. Mais surtout il en explore les possibilités et les problèmes : entre parents et enfants, entre hommes et femmes, entre personnes de même sexe... Il ose aborder les questions relatives au sexe, à la possessivité, à la jalousie, à l'orgueil, au faux sentimentalisme, aux bonnes et aux mauvaises manières dans l'art d'aimer : « Le pasteur dit que Madame Inlassable a désormais trouvé le repos. Espérons que tel est le cas. Ce qui est certain, c'est que sa famille, elle, l'a trouvé. » Il se plaît à insister sur la nécessité du rire et de l'humour entre amoureux. Certes, les bienfaits sont souvent accompagnés de risques, écrit-il, mais prenons le risque d'aimer, car « en dehors du Ciel, le seul endroit où nous puissions être parfaitement préservés de tous les dangers et désagréments de l'amour, c'est l'enfer ». A propos de l'auteur : Clive Staples Lewis, plus connu sous le nom de C.S. Lewis, né à Belfast en 1898, fut professeur de littérature du Moyen-Âge et de la Renaissance au College Magdalen d'Oxford, puis à l'université de Cambridge, jusqu'à sa mort en 1963. Il est devenu chrétien en 1929 au terme d'un itinéraire spirituel jalonné par la lecture de L'Homme éternel de Chesterton, et les discussions avec son ami catholique J.R.R. Tolkien. Il est mondialement connu pour ses romans (Narnia, Trilogie cosmique...).