Résumé
Le Vicomte de Bragelonne (Edition Intégrale *Tomes I / II / III - Version Entièrement Illustrée)*Inclus une courte biographie d'Alexandre DumasDescriptif : Sans doute le meilleur, le plus vibrant, le plus émouvant des grands romans de Dumas. Celui qui a souffert d'être "la suite" des Trois Mousquetaires et de Vingt ans après alors qu'il est l'une des oeuvres les plus achevées du romancier. Tout commence en 1661, l'année de la prise du pouvoir par Louis XIV. La première partie du livre raconte d'abord comment les Mousquetaires restaurent Charles II sur le trône d'Angleterre. La seconde voit l'amour grandissant de Louis XIV pour Louise de La Vallière puis sa lutte contre le super-intendant Fouquet. Dans la troisième partie D'Artagnan détecte autour de l'Homme au masque de fer, le frère jumeau caché de Louis, le complot qui se trame contre le roi. Extrait : Le roi ne pouvait revenir de sa surprise, et regardait tantôt le visage souriant du mousquetaire, tantôt cette sombre fenêtre qui s'ouvrait sur la nuit. Mais avant qu'il eût fixé ses idées, huit des hommes de d'Artagnan, car deux restèrent pour garder la barque, apportèrent à la maison, où Parry le reçut, cet objet de forme oblongue qui renfermait pour le moment les destinées de l'Angleterre.Avant de partir de Calais, d'Artagnan avait fait confectionner dans cette ville une sorte de cercueil assez large et assez profond pour qu'un homme pût s'y retourner à l'aise. Le fond et les côtés, matelassés proprement, formaient un lit assez doux pour que le roulis ne pût transformer cette espèce de cage en assommoir. La petite grille dont d'Artagnan avait parlé au roi, pareille à la visière d'un casque, existait à la hauteur du visage de l'homme. Elle était taillée de façon qu'au moindre cri une pression subite pût étouffer ce cri, et au besoin celui qui eût crié. D'Artagnan connaissait si bien son équipage et si bien son prisonnier, que, pendant toute la route, il avait redouté deux choses : ou que le général ne préférât la mort à cet étrange esclavage et ne se fît étouffer à force de vouloir parler ; ou que ses gardiens ne se laissassent tenter par les offres du prisonnier et ne le missent, lui, d'Artagnan, dans la boîte, à la place de Monck.Aussi d'Artagnan avait-il passé les deux jours et les deux nuits près du coffre, seul avec le général, lui offrant du vin et des aliments qu'il avait refusés, et essayant éternellement de le rassurer sur la destinée qui l'attendait à la suite de cette singulière captivité. Deux pistolets sur la table et son épée nue rassuraient d'Artagnan sur les indiscrétions du dehors.