Résumé
Pour le bicentenaire de la naissance de Marx (1818), ce livre, d'abord paru pour celui de 1789, interroge la "chute du mur": révolution démocratique ou restauration d'une unité perdue après la catastrophe nazie ? Mais de l'avis, en 2002, d'un historien allemand de large audience, une révolution réussie, en 1848, puis en, 1918, aurait aussi été une "catastrophe" allemande. C'est là le contrepied de Ruge, hégélien de gauche attaché au modèle de 1789, qui notait en 1844 : "Il n'y a pas de peuple allemand et seule une révolution pourrait le créer".Les compléments de cette réédition, s'ajoutant aux chapitres sur Kant, Schiller, le "jacobinisme", Novalis, Hegel, Heine, Börne, la Jeune Allemagne et la Gauche hégélienne, Marxw inclus, concernent le "jacobin" Rebmann lecteur de Constant, Fichte et la question nationale, F. Schlegel et le romantisme politique et le couple hölderlinien Antiquité-Révolution. Parmi ces réactions allemandes au processus révolutionnaires , versions successives de la fable du renard et des raisins, une exception frappe, celle de Hegel, penseur du réel historique et politique.Le "matérialisme historique de Marx prolonge le"réalisme"hégélien, mais pet aussi être compris comme un nouvel avatar de l'idéalisme allemands : dualité d'un philosophe parmi les plus grands s'efforçant de saisir au plus près le concret de la société et de l'histoire. Hegel, puis Marx relient, en pensée, les révolutions politiques, bourgeoises,"atlantiques", libérales et démocratiques des XVIIe et XVIIe siècles (Angleterre, États-Unisq et France) aux révolutions sociales, prolétariennes, orientales et"marxistes" du XXe (Russie et Chine).