Le passé de la russie est imprévisible
Journal de bord d'un enfant du dégel
Galia Ackerman - Collection Essai - Histoire
Résumé
Lorsque la jeune Révolution française publie en 1789 la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, la Guyane est sans doute la plus obscure des colonies françaises. Ses frontières sont mal établies, sa superficie assez peu étendue. Les Indiens peu nombreux, se sont repliés dans les forêts, le commerce avec la métropole est réduit. Les autorités y dénombrent : 10 430 esclaves noirs, 253 enfants de race blanche, 483 personnes de couleur libres, 763 colons blancs de sexe masculin, 330 femmes blanches et 350 militaires.
La déclaration des Droits de l'Homme est suivie de l'abolition de l'esclavage en 1794. Abolition sur laquelle, le Premier consul Napoléon Bonaparte revient en 1802, non sans contorsions juridiques. Entre-temps, dès 1791, la France a développé, à l'intérieur du nouveau cadre des Droits de l'Homme, un certain nombre de mesures touchant la citoyenneté - ou l'exclusion de celle-ci. Ce travail législatif se traduit par une réinvention de la notion d'émigré et par l'élaboration d'une nouvelle conception de la déportation. De ce bricolage juridique, la Guyane sera le laboratoire, véritable "sous-monde" construit sur un non-droit aménagé par les régimes successifs qui se succèdent au XIXe siècle. À l'ombre de la "liberté chérie", se développe un espace officiel de "liberté trahie".
Miranda Spieler est la première à s'être penchée sur les archives administratives mal conservées, mal connues et peu étudiées de la Guyane des XVIIIe et XIXe siècles. Elle suit avec attention le travail législatif et ses nombreuses contradictions, renforcées par des pratiques pour le moins brouillées et embrouillées. Aux esclaves ou anciens esclaves (l'abolition définitive est décrétée en 1848) s'ajoutent à partir des années 1820 les bagnards et forçats installés dans le "pénitencier" guyanais. Là encore, la citoyenneté est suspendue sans véritable issue juridique.
Au travers du cas guyanais - qu'elle fait revivre de manière saisissante - Miranda Spieler met en valeur les contradictions et les non-dits de la citoyenneté, telle qu'elle s'est construite en France mais aussi, plus largement, dans les pays occidentaux. Liberté, Égalité, Fraternité - certes. Mais qu'en est-il en pratique ?
L'auteur - Galia Ackerman
Galia Ackerman est une écrivaine, journaliste et historienne née en 1948 à Moscou, en Russie. Elle émigre en France en 1973 et y poursuit une carrière d'écrivaine tout en restant attachée à l'étude et à la compréhension de son pays d'origine : la Russie. Sa formation en littérature russe et en linguistique lui confère une solide expertise, qu'elle met au service de ses écrits et de ses analyses sur l'histoire et la culture russes contemporaines.
Traverser Tchernobyl est un ouvrage majeur de l'auteure, qui plonge le lecteur au cœur de l'une des plus grandes catastrophes nucléaires de l'histoire. À travers des récits poignants et des témoignages bouleversants, Ackerman dresse un portrait saisissant des conséquences humaines et environnementales de l'accident de Tchernobyl en 1986. Ce document "Traverser Tchernobyl compose un tableau unique et intime du désastre et de ses conséquences. Mais aussi, en creux, de l'ex-URSS et de ce qu'elle est devenue”.
Dans son livre Le Régiment immortel, Galia Ackerman aborde un événement culturel et politique majeur de la Russie contemporaine. Ce livre s'intéresse à la commémoration annuelle du 9 mai, date de la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. L'auteure décrit avec finesse et finesse la signification profonde de cette célébration et son rôle dans la construction de l'identité russe contemporaine. Cet essai est le “Fruit d'une vie entière d'observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d'un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société”
Avec Le Passé de la Russie est imprévisible, Galia Ackerman nous invite à plonger dans l'histoire complexe et mouvementée de la Russie. À travers des réflexions subtiles et des analyses profondes, elle déconstruit les clichés et les stéréotypes qui entourent souvent la perception de ce pays. Elle souligne l'importance de considérer la diversité des expériences russes, des moments glorieux aux pages sombres de son passé. L'auteure met en évidence les événements méconnus ou négligés qui ont façonné l'identité russe, offrant ainsi une perspective nuancée sur son évolution historique et culturelle.
Galia Ackerman, témoin engagée de l'histoire russe contemporaine.
Photographie © Fondapol - Fondation pour l'innovation politique
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Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Alma éditeur |
Auteur(s) | Galia Ackerman |
Collection | Essai - Histoire |
Parution | 09/10/2014 |
Nb. de pages | 519 |
Format | 15.5 x 21.6 |
Couverture | Broché |
Poids | 556g |
EAN13 | 9782362791277 |
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