La voix des fourmis
Abdelhak Sadequi
Résumé
L'organisation même de ce livre est un bel exemple d'une diversité assumée et bien intégrée. Si on ouvre le livre de droite à gauche, on commence par des textes en marocain et en alphabet arabe, non traduits, ce qui présente l'avantage de ne pas placer cette langue populaire en dépendance d'une traduction dans une langue dominante (français ou arabe standard). Et puis on arrive sur des textes en arabe standard avec leur traduction en français à gauche. Et en enfin on arrive sur des textes directement écrits en français. Et si on fait le chemin inverse, de gauche à droite, on passe progressivement du français à l'arabe standard et on revient au marocain. Belle métaphore paginée des chemins d'une vie entre plusieurs langues et plusieurs pays, dont A. Sadequi a fait un poème : Mon parcours ... Et pour ne laisser personne au bord du chemin, A. Sadequi a fait traduire ses poèmes amazighe, autre langue du Maroc et du Maghreb.
Lu de gauche à droite, en français pour commencer, le volume s'ouvre sur ce magnifique texte programmatique de recherche de beauté, de clarté, d'eau vitale pour lutter contre la barbarie des humains : « Ma dot est mon verre de Cristal » nous offre le poète. Lu en sens inverse, c'est sur ce texte que s'achève le recueil, et là aussi le texte est mis en relief. Introductif ou conclusif, peu importe, il fait boucle, il fait cycle, il fait mouvement en étant début et fin à la fois. Ce thème de la quête d'un autre monde, plus humain, revient régulièrement dans les textes d'A. Sadequi. Dans d'autres, la quête philosophique se concrétise en quête politique, dans Une partie, dans Apocalypse, dans Énarque, dans Halte, dans Décision de l'autorité, dans Horiya (la liberté) qui n'est pas sans rappeler des chansons de Moustaki ou de HK & les Saltimbanks, autres « métis » venus de Méditerranée...
Nous voici donc en pleine actualité et les dictatures et les bourreaux au sein du monde arabe en prennent pour leur part, par exemple dans Aucune trace qui parle d'un disparu victime d'une dictature (peu importe laquelle, du reste). Le poète donne la parole a une femme usée par la pauvreté dans Dénuement, qui s'achève par ces mots forts : « La pauvreté a un emblème / Les enfants du dénuement ».
Dans Ma place au sein du temps, ces vers finaux où le pudique mot « zut » pourrait se lire « merde » à la façon d'un Léo Ferré, d'un Jacques Brel ou d'un Georges Brassens :
« Et que les voix scandent
Zut à l'humiliation et la frustration
Zut à la domination du mensonge et de l'obscurité » PH. Blanchet
D'ailleurs un autre texte ... suite sur www.sadequi.org
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Abdelhak |
Auteur(s) | Abdelhak Sadequi |
Parution | 15/12/2016 |
Nb. de pages | 398 |
Format | 15 x 21 |
Couverture | Broché |
Poids | 570g |
EAN13 | 9782955830208 |
Avantages Eyrolles.com
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