Résumé
Juillet 1936. Sur les plages françaises, les premiers congés payés goûtent aux joies des vacances sous le chaud soleil de l'été... Le 19 juillet, à la suite d'un coup d'État militaire, le gouvernement espagnol demande des avions et des armes à Léon Blum. Léon Blum, partagé entre son désir d'aider à tout prix les Républicains espagnols et son ardent pacifisme, doit faire face dès le lendemain aux réticences de l'Angleterre qui redoute l'extension du conflit sur le plan international et à l'hostilité de la presse française d'extrême droite. Mais soucieux d'accorder aux Républicains ce qu'ils réclament, il charge André Malraux, par l'intermédiaire de son ministre de l'Air, Pierre Cot, de négocier avec le gouvernement de Madrid, le convoyage des appareils demandés. André Malraux, suivant en partie les directives données par Jean Moulin, chef du cabinet de Pierre Cot, décide de créer une escadrille composée de pilotes volontaires et mercenaires. Celle-ci, après quelques mois d'opérations, allait cesser d'exister à la suite du manque de compétence de Malraux dans les domaines militaire et aéronautique et sous la pression des Soviétiques. « - André Malraux, a écrit le général de Cisneros, chef des Forces aériennes républicaines, pouvait en tant qu'écrivain de grand renom, servir utilement notre cause. Sa contribution, en tant que chef d'escadrille, s'avéra tout à fait négative. Il n'avait aucune idée de ce qu'était un avion et ne se rendait pas compte que l'on ne s'improvise pas aviateur en temps de guerre. » Trois pilotes militaires français de 23 ans, fascinés par les événements exceptionnels qui ensanglantaient la jeune République, sont les héros de ce livre. Ils résolurent de tenter cette expérience qui s'offrait à leur jeunesse bouillonnante et éprise de risque. L'auteur était l'un de ces garçons. Acteur et témoin de cette courte et passionnante épopée, il a connu pendant quelques semaines, ces aventuriers partis en Espagne, soit par idéal politique, soit pour échapper à la routine d'une existence monotone, soit encore par appât du gain. Dans un pays déchiré par la guerre civile, ils connurent une atmosphère de violence ou d'incompréhension où se côtoyaient les sentiments de générosité, d'héroïsme, de sectarisme, d'intolérance. Partis avec l'espoir de vivre une aventure passionnante et enrichissante, avec l'ardent désir de se battre pour une cause qu'ils croyaient juste, ils découvrirent vite que l'élan généreux qui les avait guidés, cédait la place à la désillusion.