Résumé
L'éveilleur, c'est Voltaire dont le talent aux multiples facettes est d'éveiller les capacités, l'inspiration, la curiosité, la générosité, qualités rassemblées sous la plume de Patricia Gavoille qui, n'oubliant personne, nous fait rejoindre Jeanne-Catherine et les siens. Nous prenons un immense plaisir à retrouver au fil des pages de ce tome 2 ces familles de tisserands en Héricourt et à Ferney auxquelles nous nous étions solidement attachés. Que deviennent donc les Sambin, les Bigeol et les Micard ? Qu'en est-il de leur courage, de leur ferveur ou de leur foi, de leur humanité, leurs malheurs et leurs bonheurs ? Ensemble, ils façonnent grâce à l'auteur un tissu de plus en plus chatoyant, trame d'audacieuses bravoures et d'aspirations tout juste nées des Lumières. Là-dedans, on aime les mains, celles de Marie Micard qui ressemblent à "des oiseaux maigres", celles de Bigeol le géant au coeur tendre, qui enveloppent, celles de Jean-Jacques qui oeuvrent et surtout celles de Jeanne-Catherine qui s'ouvrent comme son esprit. Gage que l'on s'entiche pour de bon de Patricia Gavoille et de tous ses personnages. "L'Eveilleur, c'est ce genre de roman qui vous cueille sous le soleil d'été telle une fleur et vous met dans l'eau fraîche afin de vous ragaillardir. Vous ne vous y attendiez pas mais vous voilà, là bien installé au centre de la maison, de l'histoire. Et vous espérez la suite... Ecrivain talentueux, Patricia nous a conquis depuis longtemps, mais elle fait partie de ceux qui cherchent à toujours faire mieux." A.Parola Extrait : " En attendant et puisque désormais je sais lire, je suis à découvrir les écrits de monsieur Voltaire. Jean-Louis Wagnière son secrétaire m'a prêté le livre qu'il a écrit en 1759, Candide ou l'optimisme, je l'ai lu jusqu'au dernier mot. Et je m'émerveille de ce que la vie fait de nous : cette année-là, tandis que son auteur l'écrivait, je n'étais qu'une humble tisserande pourchassée par ceux qui, au nom de la vertu, répandent que l'amour est un péché. Je ne savais rien du monde et m'étais résignée à penser que les livres sont affaires de riches. A mon grand soulagement, j'ai appris depuis qu'ils sont des messagers et qu'ils parlent au coeur de chacun. "