L'art de la passementerie et sa contribution à l'histoire de la mode et de la décoration

Les fils précieux, d'or et de soie, furent dès l'origine la matière première de cet art textile qu'est la passementerie. Car les beaux ornements ainsi façonnés, appliqués aux courtines du château médiéval ou cousus sur le costume seigneurial, apparurent d'abord comme l'affirmation d'une certaine prospérité et d'un certain prestige, Le rôle ostentatoire des passementeries se manifesta dans les domaines les plus divers, voire les plus étonnants. Et le présent ouvrage nous explique comment ces garnitures prennent une signification particulière sur les robes de Lucrèce Borgia, par exemple, ou sur celles de Scarlett O'Hara, sur l'habit du cardinal ou sur celui du torero, sur le carrosse ou la voiture de deuil. De la même façon, les passementeries seront l'indispensable ornement de demeures royales et aristocratiques. C'est l'occasion de revisiter, au fils de ces pages, les palais de Compiègne, Fontainebleau ou Versailles et de suivre les travaux qui aboutirent, entre autres, à la restitution des gracieux lestons de la chambre de Marie-Antoinette. L'occasion, également, d'apprécier la façon dont les décorateurs contemporains - Pinto, Paul Jones, Riccardi ou Fowlier se sont diversement intéressés aux passementeries. Enfin, le lecteur est invité à découvrir l'atelier du passementier; les petites fabriques familiales de la région stéphanoise, les artisans de la dorure lyonnaise, les usines de tresses et lacets établies au bord des rivières, et les plus prestigieuses maisons parisiennes.