Résumé
L'amour comme pendaison, ou quand la corde caresse la poutre au bois pourri.
L'amour comme pendaison, ce n'est pas de la poésie, c'est bien pire.
Ce livre, on ne le lit pas, on le ressent. L'auteur ne l'a pas écrit, il l'a craché.
Je me nomme Damien Scolari
J'ai 21 ans,
J'expulse mon mal-être à travers des poèmes,
Comme j'exhorte sur les cours de tennis.
Comme tout le monde je m'inscris en faculté :
À l'évidence je n'adhère pas au système universitaire, ni aux institutions. Pour moi,
- institution = technique
- art = création... et la création est personnelle.
Enfin, j'avoue à mes parents que j'arrête les études pour être écrivain.
Et non, je ne serai pas avocat comme mon père...
Présenté sous forme de dialogue intérieur, L'amour comme pendaison est un recueil troublant. Car, si chaque poème est unique, tous se font écho, s'entremêlent, s'enlaçent... L'ordre dans lequel ils sont agencés est choisi avec soin et chacun se trouve là où il devrait être. D'une main experte, l'auteur structure l'ensemble en trois chapitres : de l'absolutisme de l'homme, de sa volonté de domination, naît la solitude qui, à son tour, engendre le mépris de soi et la haine de l'autre. Un assemblage, logique à sa façon, de textes et de sujets hétéroclites : la poésie devient ainsi l'art des sentiments. Le chemin qu'emprunte Damien Scolari est celui des ombres, là où résident la douleur et les peines. Avec lui, l'on emprunte cette route escarpée. Puis, tel un « un clown qui sort de sa boîte », l'auteur se livre, s'offre à la sphère du public. Ainsi pris au dépourvu, nous ne pouvons que vainement tenter de résister au pouvoir rédempteur des mots...