Résumé
Dans les 15 prochaines années, le besoin le plus essentiel des habitants des pays industrialisés de la planète, sera celui de leur sécurité. Qu'ils vivent à l'Est ou à l'Ouest, ils mangent en effet à leur faim, sont correctement soignés, partent même en vacances, jouissent d'une certaine abondance matérielle et meurent, pour la plupart d'entre eux, dans leur lit ou sur la route. Mais selon les prévisions démographiques, ils ne constitueront en l'an 2000 qu'un sixième des 6,2 milliards d'habitants qui peupleront alors notre globe. Tous les autres si ce sixième ne fait rien pour eux, continueront de mourir de faim, d'épidémies, ou de maladies infantiles. L'ennui, c'est que la télévision rend immédiate la communication entre tous. Ajoutez à cela que les habitants des pays les plus industrialisés manient entre eux des concepts de démocratie (égalité de tous devant la loi) et de solidarité (redistribution des revenus par l'État). Si bien que l'opulence des uns paraît d'autant plus injuste aux autres que selon les principes des premiers les seconds devraient pouvoir mieux participer aux fruits du développement du monde. Le risque est donc grand de voir ces derniers qui ont si peu à perdre, mettre en danger cette minorité qui a presque tout. D'un autre côté, pour réduire ces inégalités flagrantes, nous, habitants des pays les plus industrialisés, confions par un blanc-seing, nos intérêts, à une minorité d'hommes (chefs d'État, ministres des relations extérieures, membres du corps diplomatique, hauts fonctionnaires internationaux, officiers généraux de l'armée) qui continue de se comporter comme une oligarchie, voire une aristocratie. En particulier, les chefs d'État - pourtant élus, dans les démocraties - n'ont rien changé à leurs manières d'aborder les relations internationales depuis le XIXe siècle : c'est encore le domaine réservé du prince pour ne pas dire le secret absolu du « roi ». Mais à la différence du siècle précédent, ils disposent désormais d'un pouvoir quasi-instantané de vie et de mort sur nous (bouton atomique). Pour la première fois, ce livre tente de démocratiser les relations internationales, de les démystifier surtout, en vous montrant que, par des « leviers » individuels et simples, vous avez chacun en ce qui vous concerne, la possibilité, à votre infime échelon, de les influencer. Oui, vous pouvez quelque chose pour la paix du monde. Immédiatement. Et chacun d'entre vous. Ne serait-ce qu'en refusant désormais le blanc-seing à ceux qui prétendent « pour notre bien » nous diriger au plan diplomatique.