Résumé
L'essentiel de cet engagement du sujet dans l'acte avec la mathématique va pouvoir dans ce livre, se relier à la question de la lettre et du mathème, comme il en est question chez Heidegger puis chez Lacan. C'est donc sous cet angle d'un passage à l'acte avec la lettre et les effets d'évidence qui accompagnent ce passage que la mathématique est "cartésiennement" envisagée. D'un autre côté, on semble via Lacan et ses effets étranges ou inquiétants, rejoindre la psychanalyse et Freud. On oppose Descartes et Freud à partir de leurs propositions théoriques : pour le premier l'idée d'une conscience de soi qui serait constitutive de la pensée et pour le second l'idée d'une fonction inconsciente nécessaire. Cette opposition présuppose en réalité la prépondérance des savoirs sur les savoir-faire et les actes. Si au contraire on considère l'acte de pensée comme prévalent sur le contenu de pensée et si pour Descartes et Freud, on regarde les sources de leurs soucis et ce qu'ils font plutôt que ce qu'ils disent, on découvre ceci : Descartes et Freud ont pour soucis fonciers véritables, l'un l'évidence et l'autre l'étrangeté. Soucis qu'ils tiennent de leurs artisanats respectifs, l'un de mathématicien, l'autre de médecin. On se trouve donc pour les deux, avec une même matrice génératrice de leurs théorisations. Ce qui est intéressant dans ce livre est la mise en évidence, contrairement à l'idée reçue d'opposition contradictoire, d'un noyau commun à Descartes et Freud. Autrement dit il s'agit de comprendre ce qui est commun aux actes de pensée du mathématicien et du médecin, du scientifique et du psychanalyste, sans pour autant avoir à déterminer la psychanalyse comme science. La question prioritaire est donc celle de la relation entre science et psychanalyse. Le développement est réalisé du point de vue de l'acte et du savoir-faire, pour construire ce principe de nouage entre les deux. Extrait de la présentation de l'auteur
Sommaire
Introduction I - Les mathématiciens doivent-ils lire Lacan ? 1 / Apprendre à lire et à écrire 2 / La psychanalyse 3 / La vérité 4 / La maîtrise 5 / Mathèmes 6 / Le certain 7 / Lettres claires et obscures 8 / Écrire l'impossible 9 / La castration 10 / La spéculation 11 / Couper/coller 12 / Un et deux 13 / Ça tient par soi, ça va de soi 14 / Le sujet fibré 15 / La logique spéculaire 16 / La variable et l'opération 17 / C'est bien écrit II - Les mathématiques sont-elles nécessaires à l'objet de la psychanalyse ? 1 / Déformations de la question 2 / Demande 3 / Objet et acte 4 / L'objet de la psychanalyse 5 / Les mathèmes dans la psychanalyse 6 / Les mathèmes et la mathématique 7 / Le trait involutif 8 / Les diagrammes comme véhicules 9 / Les diagrammes et l'intuition 10 / L'intuition de soi 11 / L'objet des mathématiques est la rigueur 12 / La rigueur est un mathème, 13 / L'expérience de l'impossible, 14 / Les objets mathématiques sont des mathèmes, 15 / Diagrammes, fondabilité et fonctionnalité 16 / Diagrammes, pratiques littérales, mathèmes, 17 / Le fini et l'infini, 18 / L'étendue et l'équivoque du diagramme, 19 / L'effacement, 20 / L'explication et la clarté, 21 / Spécularité, 22 / Convenance et évidence, 23 / La nécessité du calcul, 24 / Le déduit, 25 / Condensation III - Evidence ou étrangeté ? 1 / La visée, 2 / L'articulation, 3 / L'une-raison, 4 / La bifurcation hétérogène 5 / Le paradoxal, 6 / Le fait, 7 / L'évidence, 8 / La vérocité, 9 / L'étrangeté 10 / Le déjà vu, le mathème, 11 / Fonder et spéculer, 12 / Fonder, 13 / Le principe de conviction, 14 / Ça marche, 15 / La spéculation, 16 / Évidence ou étrangeté : abréviation, 17 / Le point aveugle : ésotérisme et trivialité, 18 / Le pour de faux,
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