Esthétique et politique du trash sur les scènes contemporaines
Elise Van Haesebroeck - Collection Ecritures
Résumé
Penser le trash pour ne pas le diluer dans une logique libérale de labélisation. Le trash, non pas comme un argument commercial ou un masque idéologique mais comme un mot-idée qui dit un désir, une exigence esthétique.
Le sujet de cette réflexion est le trash en tant que catégorie opératoire pour penser le théâtre. L'ouvrage est guidé par le désir d'arracher le trash à sa « pasteurisation » et de ne pas essentialiser le trash. Le trash n'est ni un argument commercial ni un masque idéologique. C'est un mot-idée qui dit un désir, une exigence esthétique. Il renvoie précisément à ce qui résiste à toute tentative de codification, à toute stabilisation dans une forme esthétique figée. Il n'y a donc pas d'essence du trash comme il n'y a pas d'œuvre trash ni de corps trash. Le trash n'est ni un en soi ni une donnée objective. C'est avant tout la relation entre une œuvre et un spectateur qui est trash. Le trash est un concept lié à la réception et seul un dispositif de mise en scène du regard peut le mettre en évidence.
Sommaire
Esthétique et politique du trash
Table des matières
Introduction
Identité(s) et territoire du trash
Réflexion sur le concept
Trash et critères de politicité
Hypothèses de travail
Ou commence et ou finit la tragédie ?
Trash, tragique et politique
Chapitre 1 - Trash et mise en scène du « réel tragique » : regard sur le théâtre de Milo Rau
Mettre en scène l’histoire des violences
Trash et réalisme cru : une esthétique de la brutalité
Entre immersion et distanciation, résister au voyeurisme
Tension entre mise en scène du tragique et mise à distance par le métathéâtre brechtien
Trash et anatomie de la violence
Mettre en scène la terreur
De l’impossible déterritorialisation de la violence
Limites à la politicité du théâtre de Milo Rau
Chapitre 2 - À la recherche de « la terrorisante apparition du mal » : regard sur le théâtre de la Compagnie Rafaello Sanzio
Le trash et le théâtre de la cruauté
Une fascination pour la logique artaudienne de l’incorporation du mal
Quand c’est l’entendre qui fait voir l’horreur : le trash dans Purgatorio
Au dernier degré de l’abject, l’excrémentiel : sur le concept du visage du fils de dieu
Un théâtre à la fois tragique et critique
Conclusion
Mettre en scène le plaisir lié à la violence
Chapitre 1 - Un détour par le sonore et la manipulation marionnettique
Trash et queercore : une dramaturgie du désordre et de la sauvagerie
S’émanciper des représentations obscènes de la violence
Renouer avec le gore
Chapitre 2 - Crowd, interroger le lien entre violence et plaisir
Dimension plastique et sculpturale de la représentation de la violence
Représenter des états de corps trangressifs
« Ramener au théâtre la notion d’une vie passionnée et convulsive »
Chapitre 3 - Trash, transgression et sacré
Mettre en scène une homosexualité de plus en plus explicite et publique
Mettre en scène la non-séparation entre érotisme et violence
Chapitre 4 - Créer un espace dialogique entre l’apollinien et le dionysiaque
Mettre en connivence les pulsions morbides et les pulsions érotiques
Faire dialoguer l’ordre et le chaos
Chapitre 5 - Réactiver la catharsis dionysiaque
Conclusions
Une pensée queer de l’humanité
Politicité et dimension sacrée : la dialectique entre la chute et la grâce
Penser et (re)présenter le « corps politique »
Chapitre 1 - Des « corps impensables, abjects, invivables »
Les « corps qui comptent » et les autres
Le potentiel subversif du trash
Trash et queer : mettre en scène le royaume de l’abjection en le reconnaissant comme humain ...
Chapitre 2 – Échapper aux dispositifs panoptiques du pouvoir : regard sur le théâtre performatif de Catherine froment
Pensée du trash : une irruption de la présence dans la performance
« La visibilité est un piège »
Un manifeste « pour le plaisir à prendre dans la confusion des frontières et pour la responsabilité a assumer quant à leur construction »
Représenter le corps des femmes comme un corps désirant
Faire dialoguer l’abject avec le sublime
Conclusions
Chapitre 3 – S’extraire de la norme des corps intelligibles : regard sur le théâtre performatif de Rebecca Chaillon
Mettre en scène des corps que les dispositifs du pouvoir classent dans le champ de l’anormalité
Devenir le corps interdit
De la Vénus Hottentote a une icône érotique
Conclusions : le trash au service d’un théâtre féministe mais pas queer
Chapitre 4 – Trash, drag et queer : une esthétisation extrême du corps : regard sur le théâtre performatif de Steven Cohen
S’exposer, un acte à la fois trash et politique
Entre le cyborg et le drag : une esthétisation extrême du corps
Un dispositif qui nous fait poser notre regard sur l’indicible
Le trash au service d’un refus radical de toute binarité
Conclusion : des formes d’esthétique trash marquées par leur politicité
(Re)présenter des identités et des sexualités non normatives
Chapitre 1 – Troubler les limites et les catégories ou les réaffirmer ? Retour sur le théâtre de Rebecca Chaillon
Mettre en scène des féminités non normatives
De la difficulté à s’émanciper d’une vision binaire
Représenter ou reproduire des sexualités non normatives ?
Trash et représentation des femmes comme des sujets désirants
Le trash, une catégorie esthétique qui rend obsolète le clivage entre représentation et performance
Chapitre 2 - « Jouer à » la pédophilie et l’inceste : regard sur Les inconsolés d'Alain Buffard
« Jouer », une œuvre intime sur le désir adolescent
« Jouer à », un théâtre d'ombres pour incarner les tumultes de l'excitation sexuelle
Représenter des corps affranchis
Faire dialoguer l’intime et le politique
Conclusions
Conclusion
Penser l’acte de voyeurisme inhérent au théâtre
Résoudre le paradoxe des émotions négatives
Jouer avec le « jugement de dégoût »
Rendre obsolète la dualité entre représentation et performance
N’est-il pas devenu de bon gout d’être trash ?
Bibliographie
Œuvres du corpus
Dramaturgie et esthétique des arts de la scène
Esthétique : ouvrages généraux
Sciences humaines : philosophie, sociologie, psychanalyse
Filmographie
Table des figures
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Editions universitaires de Dijon |
Auteur(s) | Elise Van Haesebroeck |
Collection | Ecritures |
Parution | 27/11/2024 |
Nb. de pages | 420 |
Format | 15 x 22.9 |
Couverture | Broché |
Poids | 696g |
EAN13 | 9782364415355 |
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