Résumé
La mort ordinaire est, certes, imprévisible mais celui qui va partir est souvent affaibli, malade, inconscient. Pour les exécutions capitales devant les douze canons de fusil ou le couperet de la guillotine, le condamné face à une mort violente, souvent jeune, en bonne santé et en possession de tous ses moyens, voit venir ses dernières minutes. Le drame est à son comble. Face au ciel, il jette alors souvent un dernier cri ou bien, peu de temps avant, c'était un poème, une lettre, un testament. Criminels exécutés ou bien soldats ou militants tombés pour un idéal, il n'est pas question de les comparer mais d'observer qu'alors le sang est le même, parce qu'il lave de tout : le criminel reçoit son châtiment mais aussi sa rédemption, le héros sa couronne. Il s'agit donc de dresser une sorte de catalogue des derniers mots, souvent surprenants pour les guillotinés, inattendus, souvent magnifiques pour tous ceux qui sont montés au ciel pour la Patrie, pour un idéal. C'est le livre d'or de tous ceux, coupables ou victimes, frappés par la justice ou bien la haine et l'injustice, de la Révolution française à Jean Bastien-Thiry. Un ouvrage dur peut-être, mais insolite et émouvant. François Foucart, juriste et psychologue de formation, ancien Spahi, est un familier des situations difficiles. Ancien chroniqueur judiciaire de France-Inter et de diverses publications, il a été visiteur de prisons, visiteur en psychiatrie dans un hôpital, gérant de tutelles, président d'associations humanitaires. Auteur de huit ouvrages, notamment d'histoire criminelle (et historien des familles d'exécuteurs), conférencier, son dernier ouvrage est intitulé Mes cours d'assises (Via Romana, 2014). Il est chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre national du Mérite.