Résumé
La cause est entendue, nous le savons, la Russie, la Chine, les États-Unis et l'Inde, sont des puissances de format continental, et leur influence sur la marche du monde est considérable. Mais justement, dans ce monde violent dont l'histoire est jalonnée de pages guerrières, ce qui est troublant et d'autant plus remarquable, c'est que des entités étatiques très modestes ont réussi à survivre aux grands Empires disparus. La République de Saint-Marin (San-Marino), 31 000 habitants, moins peuplée que nombre de nos préfectures, est toujours là, alors que l'Empire napoléonien, qui lui proposait de s'agrandir aux dépends de ses voisins, a disparu définitivement en 1815. Monaco a résisté à la tempête révolutionnaire, alors que l'État pontifical du Comtat Venaissin a été « anschlussé » par la République. Le Saint-Empire romain germanique est mort, mais la Principauté du Liechtenstein existe toujours, coincée entre Suisse et Autriche, cette dernière ayant considérablement été réduite à l'issue de la ire Guerre mondiale ! Bien des « pastilles » souveraines sont issues de la décolonisation, souvent des îles, Antigua, les Seychelles, la Dominique, les Palaos. D'autres, comme l'archipel des Féroé ou l'île d'Aruba aux Antilles, comme les îles Cook et Niue dans le Pacifique, hésitent entre l'indépendance pleine et entière, et l'association avec l'ancienne « mère-patrie ». D'autres encore, comme les îles Åland, filles d'un compromis diplomatique entre Suède et Finlande, préfèrent la plus totale autonomie sans les ennuis de la souveraineté internationale. Même situation pour l'incroyable survivance quasi féodale des confettis anglo-normands, dont la Reine d'Angleterre, héritière du Duché de Normandie, est le Chef d'État. Des curiosités juridiques, comme la Cité du Vatican ou l'Ordre souverain de Malte, à la superficie lilliputienne et à la squelettique population, n'en ont pas moins tous les attributs de la souveraineté et un rayonnement considérable, qui va bien au-delà de leurs simples « frontières ». Nombre de ces pays que beaucoup assimilent à des « principautés d'opérette », entretiennent des relations diplomatiques, même si leur périmètre est modeste, 465 km² pour Andorre et 2 pour Monaco, qui s'agrandit en gagnant des mètres carrés sur la mer ! C'est à la découverte de toutes ces « anomalies » géographiques, historiques et juridiques dans un monde dominé par les puissants, que nous invite l'auteur. Un voyage passionnant dans le monde des micro-nations, dont la voix à New-York, dans le building de verre de l'East River, pèse presque autant que celle des plus grands !