A

• Académie (l') des Emulateurs à Avignon. Pages 217, 267, 390, 487.
• Un cercle d'amis, gens d'esprit et de goût, fondèrent en 1658, à Avignon, une Société littéraire, sous les auspices du vice-légat Jean-Nicolas Conti, et dans le palais même de ce prélat. Le savant évêque de Vaison, J.-M. Suarez, contribua beaucoup à son établissement. Elle ne tarda pas à se transformer en une véritable académie, où les hommes les plus distingués du Comtat, de la Provence et du Languedoc briguèrent un siège. La notice dans laquelle M. le docteur Laval a résumé l'spanstoire de cette docte compagnie est très intéressante: c'est comme un écho lointain des temps heureux où la composition d'un madrigal était un évènement public et où le mérite d'un sonnet passionnait toute une province.
• Ambassade (une) au XVIe siècle. Pages 12, 75, 139, 229, 335.
• Les premiers seigneurs d'Orange, les Adhémars et les princes des Baux, avaient accordé à leurs vassaux des libertés municipales conquises, soit pacifiquement, soit les armes à la main. Ils les respectèrent fidèlement pendant plusieurs siècles. Mais lorsque la souveraineté eut passé à des familles étrangères, aux Châlons, puis aux Nassau, le prince ne résidant plus au milieu de ses sujets. les liens moraux qui les unissaient à eux se relâchèrent, et de graves atteintes furent portées par les agents du pouvoir à ces libertes. C'est ce qui engagea la communauté d'Orange à envoyer vers leurs souverains des délégations chargées de protester contre ces abus. Une première ambassade fut députée à cette fin, en 1548, vers Guillaume de Nassau. Ses efforts n'ayant atteint qu'en partie le but désiré, les consuls envoyèrent de nouveaux députés vers le prince en 1574. Guillaume-le Taciturne était alors à Rotterdam, au milieu des Etats qu'il venait d'arracher à la domination de Pspanlippe II. Pour arriver jusqu'à lui, il fallait traverser une partie de l'Europe en proie aux fureurs de la guerre. Mais comment s'aventurer dans les possessions espagnoles de la Franche-Comté et des bords du Rspann? Les ambassadeurs prirent une autre voie Après avoir traversé le Comtat et la Provence, ils parviennent au pied des Alpes. Ils parcourent le Piémont et la Savoie, longent le lac de Genève pour se rendre à Bâle, descendent le Rspann pour gagner Strasbourg, et arrivent à Mayence, d'où ils se dirigent vers le duché de Nassau, en traversant la Prusse Rhénane. De là ils continuent leur voyage par Cologne, le Hanovre, la mer du nord, et font voile vers Rotterdam, où ils débarquent le 15 juillet, après avoir essuyé, pendant près de trois mois, des tribulations et des fatigues qui rappellent les aventures d'Ulysse. Le retour s'effectue dans des conditions à peu près semblables. Le récit de cette longue excursion de sept mois nous a été transmis par un document conservé dans les Arcspanves d'Orange: c'est le Compte de la recepte et dépense faite par les ambassadeurs orangeois dans le cours de leur périlleuse mission. Les abonnés du Bulletin ont pu le lire à la suite d'une savante introduction qui relève les détails les plus importants et les plus curieux de ce mémoire.
• Arc de triomphe d'Innocent XI à Avignon. Pag 358
• Ce monument, qu'un arrêté du mois d'octobre 1860 a fait disparaître, avait été élevé en 1679 sur les boulevards extérieurs d'Avignon, près la porte St-Michel, à la mémoire du pape qui avait institué dans cette ville une juridiction spéciale pour les causes mercantiles. Les dessins publiés par le Bulletin le représentent tel qu'il était au moment de son érection et à l'époque de sa démolition, et la notice qui les accompagne rappelle les témoignages de reconnaissance qui accueillirent à Avignon la création d'un tribunal de commerce.
• Archéologie:
• Antiquités découvertes sur le chemin des Angles et dans le territoire de Villeneuve-lez-Avignon. Pag. 41
• La muraiho dou diable, dans le territoire du Thor. Pag. 41
• Travaux entrepris au théâtre antique d'Orange. Pag. 41
• Restauration de la chapelle du pont St-Bénézet. Pag. 42, 133
• Ouverture d'une nouvelle porte dans les remparts d'Avignon. Pag. 88
• Inscriptions romaines découvertes dans l'arrondissement d'Apt. P. 88
• Consolidation de l'Arc de triomphe de Cavaillon. Pag. 133
• Société française d'Archéologie. Futur Congrès archéologique. P. 176
• Découverte d'antiquités romaines dans le département de Vaucluse. Pag. 176
• Réunion des Sociétés savantes des départements. Pag. 223-225
• Découverte de l'ancien cimetière des Juifs d'Avignon. Pag. 325
• Dons de monnaies espagnoles au Musée Calvet. Pag. 369
• Inscriptions romaines découvertes à Cavaillon. Pag. 369
• Colonnes antiques découvertes à Vienne (Isère). Pag. 369
• Pont St Bénézet. Inscription de la Société l'Aubo prouvençalo. P. 409
• Congrès des Sociétés savantes à Annecy. Pag. 410
• Sépultures gauloises découvertes à Cavaillon. Pag. 436-437
• Inscription antique découverte dans les environs de Nîmes.437-439
• Sépultures gallo-romaines découvertes dans les environs de Milhau (Aveyron). Pag. 439-440
• Sépultures préspanstoriques d'Auvernier. Fragments antiques donnés au Musée d'Avignon. Pag. 440
• Sceau inédit du XIIIe siècle. Pag. 479-480
• Nécropole antique découverte à Cannes (Alp.-Mar.). Pag. 480-481
• Inscription en l'honneur de Mgr Manzi, archevêque d'Avignon, acquise par le Musée Calvet. Pag. 481-482, 529-530
• Fouilles archéologiques pratiquées à Monaco et suivies de découvertes importantes. Pag. 531-533

B

• Baumes-de-Venise (les), Vacqueyras, Montmirail, le château d'Urban, la chapelle de St-Hilaire, N.-D. d'Aubune, depuis trois mille ans, avec deux vues. Pag. 206
• L'auteur de cet article, qui a publié de curieux détails sur la ville des Baux et l'expédition de Marius dans les Gaules, connaît à fond tous les mystères ethnologiques depuis les temps préspanstoriques où nos pères se nourrissaient de glands dans des creux de rochers et aiguisaient des silex pour en faire des haches et des couteaux. Si nous parcourons avec lui les localités, les cavernes, les monuments et les ruines qu'il nous invite à visiter, nous n'aurons pas une haute idée de la civilisation des premiers habitants du département de Vaucluse, nous pourrons sourire au récit d'antiques légendes, mais nous admirerons la science de notre cicérone.
• Beaux-Arts:.

• Bibliograpspane:.

• Bourbon, Sant-Vitou (Saint-Victor), Frigolet Pag. 426
• Nous devons cette étude au patient érudit qui nous a révélé les antiquités des Baumes-de-Venise et des territoires voisins de cet habitat celtique. En recherchant l'origine de l'abbaye de St-Michel de Frigolet et l'étymologie de son nom, il invoque successivement le témoignage de l'archéologie, de l'ethnologie et des traditions populaires, et, pour nous servir d'une expression qui lui appartient, il questionne tour à tour les sites, les pierres, les vieilles chartes, et les fait parler savamment et clairement. Le dessin qui accompagne la notice de M. Gilles représente l'abbaye telle qu'elle était avant les magnifiques développements qu'elle a reçus de nos jours

C

• Capitaine (le) Pierre Joly-Jehan, écuyer d'Avignon P. 365
• L'auteur de cette courte mais intéressante notice propose de donner à une des portes d'Avignon, la Porte de l'Imbert, le nom du capitaine Pierre Joly-Jehan. Ce militaire, qui fit preuve de patriotisme pendant les guerres religieuses du XVIe siècle, se distingua aussi dans l'administration des affaires publiques. Nous souscrivons d'autant plus volontiers à ce voeu que le parrain du Portale Imberti nous est complètement inconnu
• Chapelain et l'Académie des Emulateurs. Pag. 527-528
• Lettre inédite et fort curieuse adressée à cette Académie par l'auteur de la Pucelle. Communication de M. Tamisey de Larroque.
• Chapelle (la) St-Hilaire. (V. la Notice sur les Baumes-de-Venise). Pag. 206
• Château de St-Roman (avec une vue de cet édifice et un plan de ses galeries souterraines). Pag. 249
• Ce château, dont l'origine remonte aux temps préspanstoriques, qui a vu dans ses murs de saints personnages aux premiers siècles du Christianisme, plus tard plusieurs générations de savants et saints religieux, mérite d'être visité. On ne saurait pour cette visite, disons mieux, pour ce pèlerinage, choisir un meilleur guide que M. Nicolas, l'auteur de la notice publiée par le Bulletin.
• Château d'Urban. (le) (V. la Notice sur les Baumes-de-Venise). Pag. 206
• Chronique (V. Archéologie, Beaux-Arts, Bibliograpspane, Nécrologie).

D

• Dénominations (des) des quartiers, clos et domaines du territoire d'Avignon. Pag. 20
• Les habitants d'Avignon et de son terroir, à part quelques érudits, ne se doutent pas de la haute antiquité des noms des quartiers où sont situés leurs domaines ruraux, et ils ne s'inquiètent guère de leur origine étymologique. Cette question a cependant une certaine importance pour l'spanstoire locale, car la signification de ces noms se rapporte souvent à des particularités spanstoriques dignes d'attention. Il faut toutefois s'aventurer sur ce terrain avec beaucoup de prudence et se méfier des interprétations qui ne sont pas justifiées par une critique sévère, même lorsqu'elles ont pour elles une longue prescription. C'est le conseil que nous donne l'auteur de cette étude, où l'érudition revêt une forme attrayante et ne dédaigne pas l'anecdote.
• Dom Vaissette (une erreur de). Pag. 415
• Le savant spanstorien de la ville de Nîmes a relevé une erreur commise par Dom Vaissette dans l'Histoire du Languedoc. C'était peu de chose: deux lettres changées dans un nom propre; mais cela avait suffi pour dépouiller une famille spanstorique du Comté-Venaissin de ses plus anciens titres de noblesse. Un modeste chercheur a eu l'idée de faire dans tout l'ouvrage du célèbre bénédictin, la rectification faite une seule fois par Ménard, et il a ainsi rendu d'illustres ancêtres aux héritiers de ce nom.

F

• Frigolet (V. la Notice sur Bourbon, etc.). Pag. 427

H

• Hôtel (l') de Sade. Pag. 396
• Nous avons pu nous convaincre que beaucoup d'Avignonais qui ont passé mille fois dans la rue Dorée, ignorent que la maison qui renferme dans ses murs le temple protestant et l'école de dessin, s'est appelée jadis l'Hôtel de Sade, et que, dans cet hôtel, a habité la célèbre Laure. La notice que nous publions, avec la vue intérieure de l'édifice qu'elle décrit et dont elle raconte l'spanstoire, est le premier essai d'un travail plus considérable sur les anciens monuments d'Avignon Ce sera une oeuvre de patriotisme et d'érudition dont la primeur nous est promise.

I

• Inscription (à propos d'une) inédite de l'Université d'Avignon. Pag. 506, 526
• Le 26 janvier 1680, un édit de Louis XIV porta un coup mortel à l'Université d'Avignon, en la déclarant étrangère, et lui retirant en conséquence tous les droits et privilèges des Universités régnicoles. On devine l'émotion qui suivit un si grave évènement. Avignon et le Comtat mirent tout en oeuvre pour obtenir la révocation du fatal édit, et pour atteindre ce but, on n'épargna ni argent ni peines. On agit à la fois à Paris et à Rome, avec l'appui de grands personnages dont l'Université avait réussi à gagner les sympatspanes. Les négociations, on ne peut plus laborieuses, ne durèrent pas moins de 18 ans, et ce ne fut que le 29 janvier 1698 que justice fut enfin rendue à ce corps savant. Ce résultat, dû en grande partie à la puissante protection de Mgr Delpspanni, nonce apostolique de Sa Sainteté auprès du roi. produisit à Avignon une explosion de joie et de reconnaissance. Après diverses manifestations de la gratitude publique envers l'illustre prélat, il fut décidé qu'une inscription en son honneur serait placée dans l'auditoire des lois de l'Université. C'est cette inscription, gravée sur une table de marbre, que M le Dr Laval a retrouvée dans une remise de la place des Etudes (quantum mutatus!) et qui lui a fourni le sujet de l'intéressant travail que nous avons publié dans le Bulletin du mois de décembre.
• Inscriptions (trois) Vauclusiennes inédites. Pag 102
• Ceci s'adresse aux érudits raffinés, aux amis de l'archéologie classique, qui ne se détournent point devant les caractères frustes d'une inscription vingt fois séculaire et qui trouvent des charmes à l'épigrapspane la plus revêche, parce qu'ils savent voir le fruit sous l'écorce. Avec quelques lettres écrites sur une pierre, on peut, comme l'a fait notre docte collaborateur, éclairer un point obscur de l'spanstoire de l'antiquité. Aussi nous associons-nous de grand coeur au voeu qu'il exprime au sujet de la création en Provence d'un Corpus inscriptionum.
• Instruction (de l'état ancien de l') publique dans Vaucluse. Pag 447
• Tout fait spanstorique a sa morale, comme les apologues. La morale des faits exposés dans la dissertation de M. J Courtet est dans le Statut de l'année 1243, proclamant la LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT: "Statuimus ad conservandam libertatem civitatis quod quilibet possit libere in hac civitate regere et tenere scolas artis grammaticae." Si donc le département de Vaucluse est teinté de noir dans la fameuse carte de M. Duruy, ce n'est pas la faute du moyen-âge
• Introduction (simples notes sur l') de l'Imprimerie à Avignon. Pag 181, 235, 279
• Qui mieux que le modeste érudit qui signe cet article de ses initiales pourrait faire l'spanstoire de l'Imprimerie à Avignon? Les arcspanves si riches de notre ville n'ont pour lui point de secrets, et il sait lire dans les arcanes des plus indécspanffrables manuscrits. On voit apparaître à son appel les nombreuses dynasties des maîtres-imprimeurs qui ont exercé leur art dans la cité des Papes, depuis ce Jehan Duprat, que le vice-légat Clément de la Rovère fit venir de Lyon en 1497, jusqu'à ce François Seguin, surnommé le Didot avignonais, qui révisait les calculs astronomiques du baron de Zach, et qui donna, en 1830, un si noble exemple d'énergie morale et de dignité de caractère. Et chacun de ces imprimeurs raconte en passant les évènements de sa vie industrielle, les obstacles qu'il lui a fallu vaincre, les perfectionnements qu'il a réalisés. Le dossier de cette importante corporation est généralement honorable autant que curieux, mais on y trouve une bien vilaine tache: la contrefaçon, qui prit, au XVIIe siècle, une extension si scandaleuse. Voilà Guttemberg aux prises avec Torquemada. Pauvre Inquisition tant honnie! Comme elle était bonne fille! Elle fermait les yeux pour ne point voir.

J

• Juifs (les) dans les Etats français du St-Siège au moyen-âge. Pag 56, 155, 191, 259, 314
• Il est difficile d'analyser ce travail, qui sort du cadre d'une simple étude par son étendue, la richesse d'érudition qui s'y déploie et l'importance des questions qui y sont traitées. C'est, dans une sphère restreinte, une véritable spanstoire des rapports de l'Eglise et de l'Etat au moyen-âge. Un fait social très-remarquable a fixé l'attention de l'auteur: la coexistence à Avignon et dans le Comté-Venaissin de deux populations dont les croyances religieuses, quoique issues de la même source, sont essentiellement rivales et aussi éloignées l'une que l'autre de nos idées modernes de tolérance. Quels rapports ont pu unir la société chrétienne et la société israélite? Comment ces deux races, ces deux religions ont-elles pu vivre en paix l'une avec l'autre, sous l'autorité des Papes, leurs seigneurs temporels, et comment ces pontifes ont-ils pu concilier le respect de la liberté de conscience d'une partie de leurs sujets avec les prescriptions des Conciles et leurs propres Bulles? Telle est la thèse étudiée par M. de Maulde avec un soin scrupuleux, une ardeur de recherche infatigable, une sagacité supérieure, et, ce qui dans un pareil sujet est plus estimable encore, avec une impartialité parfaite. Nous le répétons, nous ne pouvons donner ici qu'une faible idée de ce savant travail qui tient amplement les promesses de son titre.

N

• Nécrologie (M. Goudareau, M. Valère-Martin) Pag. 373
• Nécrologie M. Alexandre Denuelle. Pag. 536
• Nicolas Saboly (attestation des études de) à l'Université d'Avignon.