Architecture coloniale et patrimoine
L'expérience française
Résumé
Ce sont les historiens qui, les premiers, se sont intéressés à la question de la culture coloniale. Leurs travaux ont contribué à cerner la notion, et à l'apprivoiser. Les historiens de l'architecture, ensuite, ont porté leur intérêt sur des oeuvres qui avaient été construites sous un régime réglementaire plus souple qu'en métropole, permettant ainsi aux architectes de faire de ces vastes territoires un champ d'expérimentation inespéré. La nécessité de bâtir dans un milieu qui leur était étranger, d'utiliser des matériaux nouveaux et de prendre en compte des contraintes climatiques particulières a stimulé l'imagination des architectes et des ingénieurs. C'est le cas de la maison tropicale de Prouvé et Herbé, destinée au Niger.
Les solutions retenues outre-mer ont nourri, en retour, les projets des architectes français en métropole, au moment où le territoire connaissait, depuis le début des années 1960, un développement urbanistique sans précédent. Le débat qui s'est engagé entre les participants lors de la table ronde, organisée à Paris par l'Institut national du patrimoine du 17 au 19 septembre 2003, et le choix final du titre de la présente publication prouvent que le sujet est encore sensible plus de quarante années après le mouvement de décolonisation des anciens territoires français.
L'auteur - Marc Pabois
Marc Pabois : Conservateur en chef du patrimoine Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l'architecture et du patrimoine (DAPA).
Marc Pabois a travaillé de 1965 à 1970 au bureau d'études de la Société centrale pour l'équipement du territoire (Paris) et a intégré le ministère des Affaires culturelles en 1970. Chercheur dans différents services régionaux de l'Inventaire, il a créé puis dirigé celui de la région Rhône-Alpes de 1976 à 1993. Chargé de mission pour le patrimoine maritime et fluvial auprès de la Direction de l'architecture et du patrimoine à partir de 1993, il a été administrateur du musée national de la Marine de 1998 à 2003. Chargé des relations de l'Inventaire général avec les pays étrangers, il a mené plusieurs missions d'expertise et de formation à la demande de l'UNESCO et du ministère de la Culture et de la Communication : Haïti (1997-1999), Cameroun (2000-2002), Cap Vert (2004) et République démocratique du Congo (2005).
L'auteur - Bernard Toulier
Bernard Toulier : Conservateur en chef du patrimoine, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l'architecture et du patrimoine (DAPA)
Ancien pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1980 à 1982, Bernard Toulier a été conservateur régional de l'Inventaire de la Région Centre de 1984 à 1989. Il a conduit des travaux d'inventaire et d'expertise en Afrique, au Maroc, au Congo-Brazzaville et au Sénégal (Dakar, Saint-Louis), pour le compte du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Culture et de la Communication ainsi que pour l'UNESCO (convention France-UNESCO et Centre du patrimoine mondial).
Il est actuellement responsable du programme "Architectures de la villégiature" au centre André-Chastel (CNRS, UMR 8150).
Autres livres de Bernard Toulier
Sommaire
- Architecture coloniale : sources et études de cas
- À propos de l'histoire et des sources de l'architecture coloniale
- Les archives de l'architecture coloniale française au Centre des archives d'outre-mer
- Saint-Laurent-du-Maroni. La construction de la "capitale du bagne" d'après les archives du service des Travaux publics du ministère des Colonies conservées au Centre des archives d'outre-mer
- Casablanca, carrefour transnational : de la recherche à la protection du patrimoine
- Conakry : de l'ère des conducteurs de travaux à celle des architectes urbanistes
- Le climat dans l'architecture moderne : regards sur le patrimoine colonial de Brazzaville
- Quelques exemples d'"architecture coloniale" en métropole : les pavillons du Jardin d'agronomie tropicale du bois de Vincennes (ex-Jardin colonial)
- Conservation, protection et valorisation de l'architecture coloniale
- L'état des connaissances sur l'architecture et le patrimoine colonial français
- Du musée colonial à l'invention d'un patrimoine croisé ?
- "Patrimoines partagés" : un regard décentré et élargi sur l'architecture et la ville des XIXe et XXe siècles en Méditerranée
- La protection de l'architecture coloniale au Sénégal : quels enjeux pour le patrimoine ?
- Le processus de patrimonialisation de l'espace colonial en Afrique de l'Ouest
- Continuités et métamorphoses d'un patrimoine partagé : architectures urbaines des XIXe et XXe siècles au Vietnam
- Le patrimoine de Phnom Penh. Identification du patrimoine architectural et urbain de la ville de Phnom Penh pour l'élaboration d'un outil de gestion (édifices, ensembles et sites)
- Conclusion : les horizons de l'Inventaire général
- Clôture de la table ronde : vers de nouveaux champs de recherche
- Carte des empires coloniaux
Caractéristiques techniques
| PAPIER | |
| Éditeur(s) | Somogy, Institut national du patrimoine |
| Auteur(s) | Marc Pabois, Bernard Toulier |
| Parution | 06/10/2005 |
| Nb. de pages | 192 |
| Format | 25,5 x 29 |
| Couverture | Relié |
| Poids | 1390g |
| Intérieur | Quadri |
| EAN13 | 9782850568244 |
| ISBN13 | 978-2-85056-824-4 |
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