Résumé
Ce polard situe l'histoire au cours des années 1970 mais dans une ambiance plus proche des « Tontons flingueurs » des années 1950. Vitos, la cinquantaine bien tassée, a raccroché, après avoir été longtemps proche du milieu parisien, tout en sachant rester en retrait et en n'approchant jamais le milieu de la drogue. Il est désormais le patron d'un bar tranquille, Le Pelican, à Paris, sur les bords du Canal Saint-Martin, près du Bassin de la Villette. Malfrats rangés ou non, ou bien policiers, des personnages très divers s'y croisent, parlant tantôt l'argot sans retenue, tantôt un langage pointu, mais où la gouaille n'est jamais bien loin. Son passé l'a amené à être surveillé de nouveau par la police après le casse récent d'une bijouterie à Paris. Lagnau, le commissaire de la « crime » chargé de cette enquête, devient malgré tout son ami car l'homme est attachant, mais il se retrouve nommé à Lille et surtout face à un gros réseau de trafic de drogue. Sa tentative d'assassinat par ce réseau décide Vitos à se rendre à son chevet, accompagné de deux des commissaires remplaçants qui connaissent bien leurs liens d'amitié. Finalement, Lagnau décède des suites de ses blessures. Certaines circonstances vont alors permettre à Vitos de pouvoir enfin lutter contre ces barons de la drogue qu'il exècre puisqu'il est directement sollicité par la hiérarchie des collègues de Lagnau pour mener l'enquête. Comble de l'ironie, lui, l'ancien gangster, se retrouve alors à la tête d'une équipe de plusieurs commissaires et inspecteurs du Quai des Orfèvres, équipés, tout comme lui, d'une personnalité bien marquée car eux aussi ont « des heures de vol ». Néanmoins, bien qu'ayant carte blanche pour mener l'affaire à sa guise, il est prévenu : il ne disposera d'aucune « couverture » en cas de pépin. Dans la stratégie de son combat, qu'il affine au gré des situations, Vitos étonne et rend admiratifs même ses adversaires car il ne renie rien, pas même ses codes d'honneur, d'amitié ou de tendresse.