Résumé
QUOI ? Quand on ouvre le recueil, dès la lecture des premières pages, on pense d'abord à un journal intime, « journal » placé à mi-distance du dedans et du dehors, entre l'introspection la plus naturelle, la plus directe, et l'investigation morale, entre la quête de soi (Charles Juliet), et le récit du quotidien (Annie Ernaux). Mots simples, phrases claires... et qui sonnent juste, d'un bout à l'autre du recueil.<br /> Ombre et lumière ici se confondent et composent une véritable « narration poétique » rédigée à la première personne du singulier. Il s'agit bien, ici, de véritables poèmes, et des paroles ordinaires... mais qui résistent au confinement, et à l'existence confisquée - provoquée par une pandémie inattendue.<br /><br /> COMMENT ? Joëlle Guidez est d'abord une grande lectrice, cela se sent, cela se voit, d'emblée. Son livre est le livre d'une lectrice attentive - qui sait aussi bien lire les textes importants, français et étrangers, d'hier et d'aujourd'hui, que le monde, vivant, où nous passons. Un monde malade, malmené, et qui exige discrétion et pudeur.<br /> Les poèmes qui composent Un jour, les rues vides, derrière leur simplicité apparente, fourmillent d'idées et d'émotions variées. La passion de la langue et des mots les traverse tous, voire les anime ou les habite. Il faut lire (et relire) le petit livre de Joëlle Guidez. Il mérite toute notre attention.<br /><br /> QUI ? Joëlle Guidez. « Née à Tunis en temps de canicule dans une famille maltaise, je zigzague dans mes études pour, finalement, tomber dans les bras de la littérature. Les livres ne me quitteront plus. Je trouve ma voie entre les rayonnages d'une bibliothèque publique. Je lis et donne à lire. Rien ne m'est plus nécessaire que partager mes bonheurs de lecture. Je participe à des ateliers d'écriture avec Florentine Rey, Jean-Pierre Martin, Oscar Coop-Phane et Oliver Rohe. J'en initie d'autres afin de conduire les publics empêchés vers les rives de la lecture. À la retraite, je m'inscris à l'Université pour un master de Lettres autour de Paul Nizan, Annie Ernaux et Didier Eribon. Depuis, je lis et rédige des articles dans la revue Rumeurs. »<br />