Résumé
Parmi les 36 vitres des nouvelles, poèmes et séries photos de ce Pourtant consacré au littéraire et photographique thème «Fenêtres», ce sobre tercet de 12 mots claque comme une porte dans un courant d'air. Sous ses dehors triviaux et rectangulaires, la fenêtre découpe, échantillonne, prélève dans le ciel, la nuit, la rue, le paysage, telles les photographies de L. Arrouasse, I. Otto, D. Truong, F. Martin. Elles sont cinglantes, les fenêtres, écrit la poétesse et artiste multimédia Jas Maeline, soit elles oublient de me mettre en lumière, soit elles m'appellent, [...] elles veulent, les fenêtres, que je les prenne dans mes bras, que je leur saute à travers pour la tentative de la tendresse. La tendresse, parlons-en : les personnages des nouvellistes B. Bourlier, F. Herbert-Pontais, des photographes M. Dew, F. Malapris, D. Cattinari, L. Laboudigue, des poètes V. Baudry, A. Lerasle, sont des êtres seuls, confrontés ou qui se confrontent à des sentiments qui les dépassent, dehors s'ils sont dedans, dedans s'ils sont dehors, sentiments à tenir distants, pour éviter de sauter par la fenêtre (P. Chevallier Curt) ou pour les chérir à travers la vitre du temps (P.E. Cayral). Par bonheur, comme chez Brel, la fenêtre prête aussi à rire, à applaudir, théâtre de boulevard pour qui oublie ses clés, pour assister à l'arrivée des extra-terrestres, écouter le rossignol, quand il ne faut pas la changer pour cause de diagnostic énergétique ou la troquer contre le pare-brise d'une voiture-appartement SDF. Alors, il y a la poésie, celle que nous offre pour la première fois, en exclusivité, après une douzaine de romans et des dizaines de nouvelles, le grand Marcus Malte. Sa fenêtre ?