Résumé
"C'est un petit silence qui grelotte et qui rêve qu'on lui offre un pyjama"... Ainsi commencent les "Poèmes en peluches", plongee dans le monde et les bruits de l'enfant, dans ses peurs un peu terribles, ses jeux, ses instants de folie, ses gros mots... les gros mots de celui qui apprend à parler. Car c'est bien cela, le parti pris d'Edith : le parti pris de l'enfance, replonger en enfance, retrouver les sensations crues et les emotions nues, sans censure du gros mot ni de la peur enfouie.
La première fois que nous avons entendu Edith Azam, c'etait au Marche de la poesie jeunesse de Tinqueux en Champagne, elle declamait ses "Poèmes en peluches" : les adultes qui la connaissaient la regardaient avec tendresse, ceux qui la decouvraient avaient un air afflige, inquiet ou meduse, les enfants - qui constituaient l'essentiel du public - explosaient de rire, ne pouvaient plus s'arrêter de rire, mais pour autant restaient concentres sur la suite du... recital ? spectacle ? performance poetique contemporaine ? Qui est-elle finalement, Edith Azam, une poetesse novatrice et hypersensible ? une clowne ? une pedagogue douee ? Nous avons adore ses "Poèmes en peluche" et, pendant une annee, avons cherche leur illustration.
L'annee suivante, le decors du Marche de la poesie jeunesse avait ete confie à Gaëtan Doremus et Gaëlle Allart : l'un croque une idee, l'autre la pose en linogravure. L'illustration etait trouvee !
Nous avons demande au même duo de proposer une mise en images distanciee, en pensant à...
- des monstres qui dansent et font les fous
- à "Max et les maximonstres"
- une bacchanale
- les peintures de Jerôme Bosch, la peur, la folie et la joie.
C'est peu dire que "Poèmes en peluches" doit sa naissance au Centre de Creation pour l'enfance de Tinqueux, à la merveilleuse Mateja Bizjak-Petit qui le dirige et à son acolyte de poète Pierre Soletti, dans une grande fraternite de creation, nous les remercions.