Mise à l'épreuve à bord de l'avion pour un jeune pilote
Comment un jeune copilote très sûr de lui découvre lors d'un vol derrière le rideau de fer, sous la férule d'un ancien de la RAF qu'il y a un monde entre le simulateur et la vie réelle.
Michel Vanvaerenbergh nous invite à embarquer dans ce recueil de nouvelles autobiographiques, glissant quelques anecdotes personnelles de sa carrière de pilote.
A PROPOS DE L'AUTEUR :
En 1948, Michel Vanvaerenbergh poursuit des études d'ingénieur industriel avant d'intégrer l'école d'aviation civile à Bruxelles. Pendant près de trente ans, il pilotera des Boeing pour le compte de la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge. Devenu instructeur en vol, il donnera cours de navigation aérienne et maritime dans diverses écoles et rédigera le cours de navigation de l'administration de l'aéronautique. Son livre, Souvenirs sans gloire, se décline sous forme de 14 nouvelles.
EXTRAIT :
En 1948, Michel Vanvaerenbergh poursuit des études d'ingénieur industriel avant d'intégrer l'école d'aviation civile à Bruxelles. Pendant près de trente ans, il pilotera des Boeing pour le compte de la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge. Devenu instructeur en vol, il donnera cours de navigation aérienne et maritime dans diverses écoles et rédigera le cours de navigation de l'administration de l'aéronautique.
En août 1976, après plus de deux ans de galère, je deviens enfin pilote, ou plus exactement copilote sur Boeing 737-200 à la Sabena. C'est le Graal, le rêve de tout jeune pilote belge à l'époque. En décembre de la même année, je passe la qualification split cockpit qui permet d'effectuer des approches avec une visibilité de six cents mètres et deux cents pieds de plafond en lieu et place des huit cents mètres et trois cents pieds réglementaires. Plus tard, avec le même matériel, tout le monde sera qualifié trois cent soixante mètres et cent pieds, mais n'anticipons pas. Les approches CAT I et II,
je ne parle pas des CAT III n'ont pas encore été inventées.
La procédure est appelée split cockpit car le cockpit y est véritablement divisé en deux. Le copilote effectue l'approche au pilote automatique ou au flight director. Il garde les yeux à l'intérieur du cockpit, concentré sur les instruments, même après que le commandant a éventuellement repris les commandes. Le commandant supervise l'approche et, vers la fin de celle-ci, commence à regarder dehors afin d'habituer son regard aux conditions extérieures.
À l'époque, tous les copilotes n'ont pas cette qualification et, parmi ceux qui l'ont obtenue, je suis un des plus jeunes. C'est moins dû à mon mérite qu'aux hasards du calendrier, mais peu importe, j'en suis très fier. Je rêve d'en découdre avec le brouillard, les averses de pluie et de grêle, la neige et le vent de travers. Je vais être exaucé.