Résumé
3è album de la série des Moins X avant 2000. Le projet de la collection Moins X Avant 2000 est une sorte de journal qui mélange le quotidien et "l'actualité" d'une année jusqu'à l'an 2000. C'est un compte à rebours vu par Lolmède, le journal aléatoire d'une année passée. D'origine "100% air pur", Laurent Lolmède est né le 11 juin 1965 à Figeac (Lot). "Élève moyen" jusqu'en troisième, il découvre très tôt son talent de "dessinateur maladroit", selon ses propres dires, et décide "d'aller dans les écoles" pour apprendre à faire des traits droits. Suit une école de dessin publicitaire à Bordeaux (pour obtenir un CAP) et plus tard, les Arts Déco à Paris. Le dernier jour de la dernière année de cette dernière école lui permet de rencontrer (in extremis!) la femme de ses livres. Euh!... La femme de sa vie. Entre-temps, suite à un concours (de circonstances?!), il signe la pochette d'un album de Dutronc, CQFD. À la fin de ses années d'apprentissage aux Arts Déco, il s'engage dans le monde merveilleux de la publicité. Trois années durant lesquelles il détourne odieusement les photocopieuses de l'agence qui l'emploie pour faire ses premiers essais de zines. Ah! est ainsi réalisé à huit mains. Cette joyeuse découverte d'un monde plus merveilleux encore, celui du fanzinat, est de courte durée. Lomède est licencié. Mais il n'en démord pas pour autant. Dès 1993, il s'arme de courage et de beaucoup de patience et s'autoédite. Il faut préciser que depuis les Arts Déco, le petit Laurent remplit des pages et des pages de carnets personnels dans lesquels la BD fait insidieusement son entrée par de pures histoires vécues, des "anecdotes quotidiennes de la rue et des chemins boueux", comme il aime à le dire. Dix numéros d'Extraits Naturels De Carnets (ENDC) voient aussi le jour à un rythme soutenu. Lolmède y raconte sa vie, ses voyages, ses goûts musicaux à travers des chroniques familiales, les sorties entre copains, la première brouille avec Menu, etc. ENDC lui permet aussi de parcourir la douce France et ses nombreux festivals, de rencontrer son public, les premiers aficionados, les médias nombreux (dont deux radios FM), de futurs amis dessinateurs comme les mousquetaires du Simo... Enfin, pour consacrer ce travail acharné de "public relation", Lolmède fait en 1996 la rencontre surprenante et explosive de Beaulet (éditeur de son état) Alors (n'ayant certainement pas lu toutes les clauses du contrat!), Lolmède fut enchaîné à son lit. Car il dut livrer un monstrueux recueil d'illustrations par an, et cela jusqu'à la fin du dernier millénaire. Mais que fait la police, bon sang?... Et la presse?... Il faut absolument monter une association de soutien... "SOS Lomède 2001"... ! Christian Marmonier