Marie-aimée

Suzanne Normand

Parution le 01/01/1932

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Résumé

Née en Savoie, de parents universitaires, Suzanne Normand débuta avec éclat dans les lettres, en 1927, avec "Cinq femmes sur une galère". Peu de livres ont connu, dès leur parution, la faveur toute spontanée qui salua ces Cinq femmes. C'est que, dans ce roman, qui traitait sous une forme vivante, pittoresque et extrêmement émouvante, de l'émancipation sociale et sentimentale de la femme, Suzanne Normand traduisait les désirs et les hantises, les désillusions et les volontés de toute une génération. Depuis, Suzanne Normand a donné plusieurs romans, dans lesquels s'affirment et se développent ses très beaux dons d'écrivain. "La maison de laideur et de lésine", très différent de ton, raconte l'aventure d'une enfant éprise de beauté et qui, étouffant sous la laideur d'une maison et d'une atmosphère, se jette vers un amour interdit. "Marie-Aimée", que nous publions aujourd'hui, "L'exigeant", parurent ensuite et, dans ce dernier ouvrage, l'auteur eut ce rare courage de s'attaquer à un caractère d'homme malade - renouvelant ainsi sa manière et son talent. Dans la collection "Les amours tragiques", elle a publié "Les nuits secrètes de l'ambassade", reconstitution psychologique d'un douloureux drame passionnel. Critique, elle a donné - sous le titre de "Rencontres" - un volume que l'on a pu juger ainsi : « Des portraits critiques, remarquables par leur pondération, leur finesse, et leur sûreté de jugement ». Brillante journaliste, elle collabore aux Nouvelles littéraires, à Paris-Soir, à L'éclaireur de Nice, à La femme de France, etc. Suzanne Normand est également membre de trois jurys littéraires : Minerva, L'Alsace littéraire, L'Académie féminine des lettres. Sa principale tendance, dans tous les ouvrages qu'elle nous livre, paraît être la recherche passionnée de la vérité, ou plutôt de la véracité : véracité des caractères, des sentiments, des décors, et des atmosphères. « Rien ne me fait plus horreur que la convention, a-t-elle pu écrire. On me reproche parfois quelque réalisme. Tant pis. Disons que cela fait partie de mes tendances... »