Résumé
Voici donc à découvert une semaine de mon ami Nathan. Une longue semaine, un quotidien infra-ordinaires, en écho au concept de Georges Pérec. « C'est-à-dire ce qui se passe et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, le bruit de fond, l'habituel... Et toutes ces « choses communes », traquées, débusquées, arrachées à la gangue dans laquelle elles restent normalement engluées. Afin de leur donner un sens, une langue : qu'elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes. Histoire de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l'exotique, mais l'endotique. » Chaque jour ici, ou presque, est donc construit sur une ou deux anecdotes. Autour desquelles la vibration dramatique unilatérale de l'existence de Nathan fait entendre la peur, la torpeur, l'atonie, le vide et l'ennui. Comme une apnée, proche du grand sommeil. Et pourtant bientôt... ? Ce récit d'autofiction très intime vous conte les angoisses et obsessions, en particulier amoureuses et sensuelles, d'un gay psychotique hanté par son amour de jeunesse, et dont le mal insidieux envahit tout, l'espace et le temps, qui s'égrène au fil d'heures creuses, équivoques et sans fin. Illustrant l'extraordinaire complexité d'une vie à la marge, quand (presque) plus rien ni plus personne ne vous attend. C'est aussi le récit d'un chemin de guérison possible pour échapper aux affres et à l'étau sordides d'une schizophrénie peu banale...