Résumé
Didier Epelbaum a longtemps été journaliste de télévision (à Antenne2, tout d'abord, puis comme correspondant permanent de France 2 en Israël). Auteur de plusieurs ouvrages (sur le conflit du Proche-Orient, sur le nazi Aloys Brüner), il a passé sa thèse de doctorat en histoire. Il a, de plus, été nommé « Médiateur » à France 2. C'est un grand professionnel, très estimé par ses collègues, et qui compte de solides amitiés dans le monde de la presse.
Dans cet ouvrage, Didier Epelbaum a voulu ressusciter un continent englouti, une véritable « Atlantide » de l'histoire : le monde des Polonais qui, de la fin du XIX° siècle au début du XX° siècle, a choisi de fuir les pogroms et de s'installer en France.
Ces Polonais étaient, environ, 100 000. Et, lorsqu'ils decendirent du train de Varsovie à la veille de la première guerre mondiale, ils n'avaient que la volonté de s'intégrer à la culture du pays des « Droits de l'homme ». Mais, très vite, ces boutiquiers, tailleurs, musiciens, comprirent que cette intégration ne serait pas aisée, et que l'antisémitisme issu de l'Affaire Dreyfus - qui, d'ailleurs, ne leur était pas moins défavorable que les « Israélites » installés en France depuis plus longtemps - ne faciliterait pas leur projet d'assimilation...
Pour faire revivre ces individus - d'où provient sa propre famille - Didier Epelbaum a dû explorer des archives inédites et, de ce fait, revisiter la mémoire de ces immigrants. Cette enquête l'a conduit jusqu'à ce fameux « Yiddishland », avec ses solidarités, ses contradictions, sa lutte pour la survie, sa culture spécifique. Cette communauté polonaise de France fut l'une des premières visées par les lois antisémites du régime de Vichy et, d'une certaine façon, cette « Atlantide » disparut une seconde fois dans l'enfer des camps.
Le livre de Didier Epelbaum recueillant témoignages et secrets de familles, est en quelque sorte le mémorial de ce « Yiddishland ». A ce titre, il aura une valeur sentimentale très particulière pour tous les descendants de cette communauté meurtrie.
Ajoutons, enfin, que la tonalité générale de cette enquête historique est surtout un vibrant plaidoyer pour la République et l'intégration à la française.