Résumé
La Croisière noire et la Croisière jaune, 2 expéditions mythiques.1924-1925 : LA CROISIERE NOIRE (Alger Le Cap Madagascar)Première expédition automobile transafricaine, la Croisière noire est un défi lancé par André Citroën à ses concurrents de l'époque. Déjà en 1923, la première traversée du Sahara en automobile avait permis de relier Touggourt à Tombouctou. La Croisière noire se révèle plus audacieuse encore que l'aventure saharienne. Au raid sportif se substitue une course de fond de 20 000 km à travers le continent africain, dont les buts, toujours plus ambitieux, seront au départ de sa renommée. La préparation de la Croisière Noire se poursuit pendant plus d'une année durant laquelle des dépôts de carburant et de vivres sont installés sur le trajet, des améliorations techniques sont apportées aux chenilles. L'itinéraire propose une voie nouvelle à travers le Sahara pour relier les colonies du Niger, du Tchad et de l'Oubangui-Chari avant d'atteindre, à travers la forêt équatoriale, Stanleyville au Congo belge. Puis cap sur le lac Victoria où la mission éclate en quatre groupes pour rejoindre Madagascar après avoir traversé le Kenya, le Tanganyika, le Nyassaland, le Mozambique et l'Afrique australe anglaise. Chargée de missions par deux sociétés savantes, la Société de géographie et le Muséum d'histoire naturelle de Paris, la Croisière noire peut revendiquer le titre de mission économique, humanitaire, scientifique et culturelle.1931-32, LA CROISIERE JAUNE (Beyrouth Pékin Saïgon)L'expédition Citroën Centre-Asie constitue l'une des aventures les plus exceptionnelles du XXe siècle. 42 hommes courageux, prêts à affronter tous les obstacles de la nature, tous les dangers, s'engagèrent délibérément dans une Asie centrale alors profondément troublée, sur un parcours de plus de 13 000 km entre Beyrouth, Pékin et Saïgon. Ils remontèrent ainsi l'antique Route de la soie, en franchissant les hauts cols du Karakoroum dans l'Himalaya. La Croisière jaune fut érigée en mythe, elle méritait amplement cette auréole de gloire. Pour faire revivre dans sa réalité cette mission asiatique, il fallait remonter aux sources de son histoire, projet ambitieux qu'Ariane Audouin- Dubreuil, riche des souvenirs de son père et légataire d'archives considérables, s'est proposé de réaliser. Elle signe un texte émouvant qui relate tant l'aventure humaine et les exploits techniques, que les importants travaux archéologiques, artistiques, ethnographiques et géologiques réalisés par les membres de la mission tout au long de l'expédition. L'ouvrage est agrémenté d'une iconographie très rare avec de nombreuses reproductions de plaques de verres en couleur.