Résumé
Le plus long de ces trois récits, Des fenêtres pour les oiseaux, est la peinture, drôle et tendre, d'une famille hors du commun.
Dans une ville bombardée du nord de la France vivent trois enfants : Colette, qui souffre des oreilles, délire souvent et accepte assez mal l'école ; Michou, l'aîné, qui devient peu à peu un homme ; Titi, le plus jeune, toujours enthousiaste et toujours dépassé. Ils grandissent à l'écart du monde, préservés par l'amour que leur portent leurs grands-parents, Bertoune la marchande de poisson et Grand Papa, le docker. La mère est morte ou peut-être enfermée. Le père, navigateur, a disparu. II reviendra un jour, pour détruire sa propre légende. Entre ces personnages réels se faufilent des ombres plus incertaines mais toutes-puissantes : la Fatalité, ennemie des petites gens, le dangereux Double de Grand Papa, et l'Espérance qui est de couleur verte et aussi obstinée que ces enfants "têtus comme des bourriques". Le drame couve sous la tendresse, la côtoie, la rudoie, et un jour il éclate entre Michou, devenu grand, et Grand Papa que l'alcool a rendu fou. Dès lors la famille, qui semblait devoir durer toujours, se désagrège. Michou deviendra-t-il le nouveau Grand Papa ? Qu'est-ce que cette "Fatalité" qui pèse toujours sur les mêmes ? Univers exclusivement féminin dans Le méchant petit jeune
homme : sept femmes en vacances dans le Midi, l'une d'elles tentant de faire coïncider des morceaux de sa vie "qui ne vont pas ensemble". La traversée est le récit très émouvant d'une rencontre, dans un village provençal : une Américaine un peu
peintre, passablement alcoolique et totalement désespérée. Une brève et violente aventure sensuelle avec la narratrice, et elles se perdent de vue. Chez Mireille Best, la netteté du style est une façon pudique d'exprimer, sans en avoir l'air, la plus riche gamme d'émotions,
du rire aux larmes, de la tendresse à la passion.