Résumé
Tous ceux qui ont lu "Les possédés du cœur", se souviennent de Gérald Béjart, le jeune interne en chirurgie. Avec lui, le lecteur est entré de plain-pied dans l'atmosphère angoissante des hôpitaux, dans l'ambiance enthousiaste et laborieuse de la recherche en cardiologie ; mais "Les possédés du cœur", c'est aussi un roman où l'amour, l'amitié, la haine se mêlent et se déchirent. On assiste à la naissance, et à l'accomplissement, d'un grand amour entre Béjart et Elsa, ravissante brune aux yeux bleus, médecin, elle aussi, dans l'équipe. Amour violent, sensuel, profond, mais toujours menacé. Il leur est difficile de vivre ensemble, et impossible de vivre séparés. Pourtant, un événement terrible et imprévu commence le second volet de ce roman : Elsa vient de subir un horrible accident de voiture, au volant de l'automobile de son fiancé qu'elle conduisait à toute allure. Blessée à la nuque, personne ne croit possible de la sortir du Coma 4 (point de non-retour) dans lequel elle est plongée depuis plusieurs jours. Au moment où Béjart, contre sa volonté, va opérer le corps de sa fiancée pour y prélever son cœur, en vue d'une transplantation sur une autre personne, la patiente émet quelques soupirs spontanés. On la transfère alors en salle de réanimation, où Gérald va tout tenter pour faire revivre normalement celle qu'il aime plus que tout au monde. Contre l'avis de la plupart de ses collègues, et surtout de son rival Jolly, il va prolonger la réanimation d'Elsa, démissionner de son poste pour entrer comme garde de nuit au service de réanimation de l'hôpital Talien, dans lequel sa fiancée a été transférée. Le coma d'Elsa se prolonge. Il faut absolument déterminer l'origine de la lésion qui l'a plongée dans ce Coma 4 et, pour ce faire, simuler des accidents automobiles identiques à celui qu'a connu Elsa. Au bout de six semaines de coma, le professeur Mandor - qui dirige le Service - pratiquera une délicate ponction dans les ventricules cérébraux. Quelques heures après cette opération, Elsa semble s'éveiller. Mais si elle garde les yeux ouverts, elle ne fait pourtant aucun progrès dans la récupération de ses facultés. Il faut l'opérer. Gérald guette anxieusement le réveil de la patiente. Va-t-il enfin pouvoir la sauver ? En se servant de la forme romanesque, Antoine Maloroso pose - une fois encore - les problèmes essentiels de la médecine moderne : qu'est-ce que la mort ? comment peut-on la déterminer avec certitude ? doit-on prolonger la survie artificielle indéfiniment ? peut-on pratiquer l'euthanasie ? tous ces problèmes sont débattus, avec âpreté, par les protagonistes du drame, et menés à un train d'enfer par l'auteur, lui-même chirurgien. L'opération de la dernière chance est le récit d'une poignante aventure humaine et, en même temps, un beau roman d'amour, attendu avec impatience par les lecteurs des "Possédés du cœur", et par tous ceux qui sont sensibilisés par ce sujet bouleversant et d'une actualité permanente.