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L'invention du théâtre
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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L'invention du théâtre

L'invention du théâtre

& autres fictions

Henri Lewi - Collection Choses humaines

248 pages, parution le 08/11/2019

Résumé

Comment intéresser des jeunes gens, comment faire vivre les textes classiques ? Questions, entre autres, du professeur de lettres. La réponse est ici à l'opposé de celle des anthropologues : il vaut mieux mettre l'accent sur une proximité, voire une similitude de l'homme ancien, que sur des différences qui n'intéressent que le touriste, une science des apparences. Contrairement à ce que peuvent dire les sciences humaines, le sentiment de familiarité que peut avoir un homme de notre temps quand il lit par exemple les Dialogues de Lucien n'est en rien trompeur : Lucien, s'il revivait aujourd'hui, s'adapterait rapidement à un monde qui n'a changé que superficiellement ; il y retrouverait ses têtes de Turcs, snobs, idiots et escrocs ; sa fantaisie et son ironie ne seraient pas différentes de ce qu'elles étaient jadis. Mais c'est surtout le théâtre gréco-latin, comme témoignage, dans une société ancienne, d'une identité essentielle de l'individu, et d'abord dans la conscience qu'il avait de lui-même, qui intéresse ici l'auteur. Il y a dans le théâtre du siècle de Périclès une présence absolue de l'homme antique, qu'il fût le dramaturge ou son personnage : ainsi le fantôme de Darius tirant la leçon de Salamine, ou l'Héraclès d'Euripide se réveillant de sa folie, comme Rousseau de son évanouissement ; trois siècles après, le Sosie de Plaute aura la même conscience de lui-même, il s'interrogera sur son identité comme un personnage de Pirandello. Dans le théâtre d'Aristophane, au delà de la fantaisie ou de la grossièreté des Oiseaux ou des Grenouilles, on entend la voix inquiète de l'auteur, le sentiment tragique, dans la cité, d'une dégradation irréversible. On y perçoit aussi concrètement la place stupéfiante que tenait le théâtre dans la société athénienne : lui qui est alors, d'après l'opinion commune, d'invention plus que récente, l'assistance y est un devoir civique, il réunit tout le monde autour de ses rites, de ses concours, il fait d'Athènes une société du spectacle où dramaturges et comédiens sont comme des people, où trouver un sujet nouveau est d'une importance capitale, où tout peut être porté sur la scène : la richesse extraordinaire des mythes, sans doute, mais aussi, dans la première tragédie qu'on ait, les Perses d'Eschyle, la bataille de Salamine ; dans Aristophane, le théâtre suivra au jour le jour l'histoire dramatique de la cité, mettra en scène ses hommes, grands et petits, et en question le théâtre lui-même : quel salut peut-il apporter, peut-il ramener l'ordre des anciens jours ? La Poétique d'Aristote, à son tour, s'interrogera sur le théâtre : sur la façon dont il touche les hommes. C'est le début d'une longue scrutation, non seulement du théâtre, mais de la littérature, de la création en général. L'idée d'une différence essentielle de l'homme du présent et de l'homme antique est le dernier avatar du commentaire aristotélicien : depuis la naissance de l'esthétique dans la Prusse du dix-neuvième siècle, il est assuré que l'art et la littérature n'existent que depuis que les théoriciens en ont inventé les concepts ; qu'Homère et Eschyle, pas plus que Platon, ne disposaient des structures mentales qui leur auraient permis de se comprendre vraiment, de comprendre leurs propres œuvres. En quoi l'on confond une conscience créatrice qui est conscience absolue, de soi-même, de ses fins propres, de ses moyens, et une connaissance conceptuelle qui est celle des professeurs : connaissance laborieuse, interminable, toute relative aussi, et stérile, à moins d'imaginer que la connaissance théorique engendre l'œuvre : c'est le contraire. Qui invente le théâtre, et quand ? Ce qu'en dit Aristote est à la fois minuscule et précieux. Il évoque une origine multiple : Homère, dit-il, fait parler ses personnages à la première personne, et c'est déjà tragédie et comédie ; une autre est dans le culte de Dionysos : la tragédie naît du dithyrambe, la comédie des chants phalliques. Mais il y a aussi, comme pour Homère, une compétition des villes : Doriens et Mégariens, ceux de Grèce et ceux de Sicile, disputent à Athènes la primeur de l'invention ; et puis il y a l'improvisation, autoschediastikè, à partir des chants phalliques ou du dithyrambe, mais qui pourrait bien être antérieure, immémoriale : à lire la Poétique, il y eut bien des transformations, depuis les formes premières jusqu'à Eschyle et Sophocle : combien de siècles ? Et que savait exactement Aristote lui-même de la préhistoire du théâtre ? La tragédie est-elle bien antérieure à la comédie ? Mais y a-t-il une différence absolue entre les deux, tragédie et comédie ? Les éléments sont les mêmes, comme le tragique et le comique dans la réalité elle-même ; la distinction n'est venue, peut-être, que postérieurement. Et jusqu'où faire remonter le théâtre romain ? A-t-il pour origine les atellanes, où la comédie moque la tragédie, le pays osque ou étrusque, ou la Sicile encore ? Toutes ces questions attendent de l'historien un éclaircissement impossible ; l'Antiquité n'est que la surface lumineuse d'un gouffre sans fond. Tout ce qu'on peut dire, sans doute, est que le théâtre, sous la forme que nous connaissons, est postérieur à l'invention de l'écriture ; il est texte écrit, c'est-à-dire littérature, et spectacle indissociablement. L'histoire, pour le théâtre comme pour toutes les formes de l'activité humaine, n'a de réalité que comme toile de fond. Cette Invention du théâtre se termine par quelques Notes conjointes où paraît l'obsession historiciste de quelques commentateurs, les mêmes qui nient l'existence d'une nature humaine, identique à elle-même à travers le temps. Pour que nous soyons différents des Grecs anciens, il faut qu'il y ait eu des changements de l'esprit collectif, des périodes et des ruptures ; cet esprit collectif n'est qu'un fantôme ; le théâtre grec suffit à montrer qu'il n'y a que des différences superficielles, comme des différences de couleur locale. Les formes changent continuellement, sans doute, qu'il s'agisse de la société ou des œuvres d'art ; mais, quant à celles-ci, le processus de la création n'est pas essentiellement différent chez Eschyle et chez Balzac. Le commentaire anthropologique des œuvres conclut du particulier au collectif, et inversement : il est essentiellement tautologique. On fait une histoire de l'humanité à la fois intellectualiste et sociologique ; la réalité est celle d'individus en foule compacte inventant chacun leur être propre, de façon plus ou moins inspirée : chacun, en particulier, utilisant de façon plus ou moins audacieuse les possibilités du langage, qui sont infinies en tout temps. L'attitude des modernes à l'égard des œuvres classiques est à cet égard trop timide : l'œuvre d'art est censée ne dire que son époque, elle ne peut dépasser celle-ci. Or l'esprit souffle où il veut, il est tout de suite au delà de ce qui est enseigné et transmis. La chose est visible dans toutes les œuvres géniales du passé, et en particulier dans le théâtre gréco-romain. On dira que telle invention est déjà moderne, qu'Eschyle, Euripide et Plaute concevaient déjà l'individu, le monothéisme ou l'athéisme ; mais le déjà est de trop : tout est dit, dès le début ; aucun grand artiste ne vient trop tard, quand il fait revivre le déjà dit et en fait son dire à lui. L'invention historique du théâtre n'est qu'une fiction ; chaque grand dramaturge, chaque grand metteur en scène ou comédien, chaque public inspiré peut-être, inventent à neuf la tragédie et la comédie.

L'auteur - Henri Lewi

Henri Lewi a publié deux essais : Bruno Schulz ou les stratégies messianiques (La Table ronde, 1989), Isaac Bashevis Singer, la génération du Déluge (Le Cerf, 2001), et traduit du yiddish l’autobiographie d’Israël Joshua Singer, D’un monde qui n’est plus (Denoël, 2006). Le lecteur somnambule est le deuxième tome de La génération du Déluge.


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Autres livres de Henri Lewi

Sommaire

Préface Qui était l’homme antique ? 1.   Anciens et Modernes. Un incendie. Anatole France : identité de l’ancien et du moderne, rien de nouveau sous le soleil : le casque du pompier, le pain du boulanger. Lucien Febvre : à chaque époque sa psychologie, tout passe. Portrait du sieur de Monconys. 2.   Un double rire : les relativistes se moquent des idéalistes, qui croient dans une identité essentielle de l’homme dans toutes les époques ; les historiens à l’ancienne se moquent de savants qui, contre le sens commun, veulent ignorer l’évidence. Et pourtant, à ce qu’il semble, chaque parti a parfois des doutes, se contredit. Ainsi y a-t-il une pensée de l’identité dans Carlo Ginsburg ; et Marrou lui aussi tombe dans la doxa des mentalités, c’est-à-dire des différences profondes propres à chaque groupe humain. 3.   Un dictionnaire des Antiquités. En quoi consiste donc l’identité des hommes, d’une société à l’autre ? Mais cette identité n’est-elle pas une donnée immédiate de la vie en société, une évidence pour qui lit un texte ancien ? Que l’homme antique ait été semblable à nous, il suffit de lire Lucien ou Apulée pour en être sûr immédiatement : continuité et invention à neuf, unité et multiplicité, telle est l’existence individuelle comme atome de la réalité humaine, de l’histoire. 4.   Identité, différence de l’homme antique ? On en discute ; les sciences humaines, pourtant, ont fait de la différence (de l’évolution des sociétés, de la périodisation, de la relativité des coutumes et des visions du monde) un dogme et une religion : là est la vérité , et c’est cette vérité qu’il faut enseigner, sans parler de son efficacité pédagogique supérieure : l’anthropologie, pour Salvatore Settis et Maurizio Bettini, sauvera les études classiques, les Grecs et les Romains ; mais utilisant le texte comme un document, ne fait-elle pas perdre une expérience plus profonde, et la notion même de littérature ? 5.   Comment l’évolution des langues prouve celle de l’humanité. Pour Carole Talon-Hugon, on ne connaît pas les Grecs, le sentiment de familiarité est trompeur, ils sont essentiellement différents ; certains mots n’existaient pas, la liste des Muses n’inclut pas celles de la peinture, des arts plastiques : l’art n’existait donc pas comme tel. Mais Phidias savait qu’il était un artiste, au sens moderne du mot, les Athéniens le savaient aussi, et les Romains après eux . Pourquoi Carole Talon-Hugon s’accroche- t-elle à la différence, pourquoi donc vouloir faire taire ses doutes ? 6.   Signification historico-psycho-sociologique des larmes d’Ulysse et de celles d’Achille ; Erich Auerbach et François ­Hartog. Pour savoir ce que les Anciens avaient dans le crâne, on fait parler la littérature. Ou peut-être l’idée a priori de périodes spirituelles, d’une différence de mentalité et de sens cherche- t-elle des illustrations ou vérifications, qu’elle trouve facilement. Le théâtre, un don des dieux 7.   Euripide, La Folie d’Héraclès. L’individu est là tout de suite, dès l’invention du théâtre : on le voit et l’entend, dans La Folie d’Héraclès. Nietzsche et Borges. Qui inventa le théâtre ? Qui l’a apporté à Athènes ? S’il était né en Chine, ou des masques d’une tribu africaine, ou à Göbelki Tépé ? Qu’un homme saute sur une chaise et imite son voisin ridicule ou un dieu, tout est là tout de suite, toutes les puissances du dispositif théâtral. 8.   Originalité extraordinaire des Perses d’Eschyle : l’une des premières tragédies qu’on ait, dont le sujet n’est pourtant pas pris dans les mythes de la tradition grecque, mais dans la réalité d’une actualité récente. Originalité extraordinaire et parallèle des Grenouilles d’Aristophane, qui font entendre elles aussi la réalité : la voix d’Eschyle, celle du spectateur des Perses, sous le masque de Dionysos. 9.   La Poétique d’Aristote, et Iphigénie en Tauride. Euripide savait ce qu’il en était du théâtre, même sans avoir lu Aristote. Le commentaire des œuvres théâtrales (et poétiques) est là lui aussi tout de suite. Deux relations différentes à l’œuvre : une connaissance descriptive, parlée, extérieure, douteuse, incomplète ; un savoir absolu, celui du créateur et du spectateur, qui est maîtrise ou jouissance. 10.   Les Bacchantes d’Euripide. Pour l’historien-sociologue, une pièce qui est un document sur une époque, une société ; l’auteur y est ventriloque, sa voix est celle d’un instant de l’histoire. Le commentaire qui dit le sens, qu’a-t-il à faire avec l’effet puissant causé par l’œuvre, la sidération que produisent la présence physique du dieu, son imprévisibilité, son indifférence cruelle ? Est-il destiné à qui reverra la pièce, à qui en écrira une autre ? 11.   Le Philoctète de Sophocle. Pierre Vidal-Naquet y voit à l’œuvre une mutation du jeune héros, Néoptolème, de l’irresponsabilité adolescente à la conscience civique ; mais y est-elle ? Néoptolème à la fin est resté ce qu’il était au début ; et Philoctète également : il faut l’intervention d’une divinité pour qu’ils obéissent à Ulysse. Pourquoi, de la part de l’historien, vouloir trouver dans la pièce un changement d’être ? Pour confirmer la réalité d’une structure douteuse ? Pour confirmer l’idée d’une évolution, dans le monde grec, de l’archaïque au rationnel, au civique, vers notre modernité à nous ? 12.   L’Apologie de Socrate. L’historien se penchant sur le procès et la mort de Socrate essaie de comprendre ceux-ci avec les données de l’histoire ; mais il avoue son échec à cerner le réel de l’événement. À défaut d’être clairement connu, celui-ci fait entrer dans l’effervescence d’un moment du passé ; il permet d’évoquer aussi toute une tradition textuelle de l’Occident, jugement et exécution du martyr. Tout cela néglige, préfère négliger la perplexité de Socrate lui-même : pourquoi les dieux l’ont-ils fait ce qu’il est, qu’attendaient-ils de lui ? 13.   Quel est le sens du Bourru de Ménandre ? La pièce fut représentée sous dictature macédonienne ; l’auteur avait été le disciple de Théophraste, chef de l’école aristotélicienne ; deux données historiques qui devraient permettre de s’y retrouver. Mais si la propagande aristotélicienne pour le rapprochement des classes sociales n’était présente ici qu’ironiquement ? Impossible d’en décider : on ignore complètement ce que fut la représentation, ce qui fit rire et réagir le public. Pour telle pièce de Boulgakov, qui peut servir de terme de comparaison, c’est pire encore : qu’en aurait dit Staline, comment aurait réagi le public ? Elle ne fut pas représentée. Mais qui s’intéresse au sens historique, hors des érudits, d’une pièce peut-être médiocre ? 14.   Le Carthaginois, Le Perse, deux pièces de Plaute. Une théâtralité originelle et intemporelle : l’improvisation du clown, la délicatesse d’une tristesse fugace, rire et pleurs. 15.   Les prisonniers, Amphitryon, deux autres pièces de Plaute. Une citation d’Épicure : Plaute athée ? Mais la comédie romaine prenait place dans une cérémonie religieuse, elle continuait l’origine grecque : qu’est-ce qui était de Plaute dans Amphitryon ? Qu’est-ce que Plaute a vraiment écrit, dans des pièces qui ont été mille fois jouées, chaque acteur y mettant du sien ? Quel est le sens, en dehors d’une théâtralité qui est une réalité sans temps ni lieu, où tout le théâtre occidental a puisé ? Ce qui est sûr, c’est que l’individu est bien déjà là, vingt siècles avant Norbert Elias. 16.   Un récit des Métamorphoses d’Ovide, le combat d’Athéna et d’Arachné. Le commentateur savant d’aujourd’hui cherche le sens de chaque mythe dans le tissu épais, touffu, inextricable, de toutes les versions multiples, de toutes les apparitions du même personnage dans d’autres épisodes. Mais à quoi visaient les conteurs originels, les conteurs des places grecques ? Certainement pas à instruire, ce n’étaient pas des professeurs ; plutôt des artistes, des poètes, en qui la parole inspirée condensait sa fascination ; le sens n’intéressait personne. Les mythes semblent travailler aujourd’hui encore ceux qui s’occupent d’eux, qu’ils soient artistes ou anthropologues. 17.   Encore sur le Pseudolus de Plaute. Sur la nécessité du commentaire savant, sur la nouveauté récurrente et absolue de la création artistique. Note conjointe sur la fin de l’Antiquité, la périodisation historique, l’Esprit du temps 1.   Une histoire de la conscience individuelle. Le sociologue invente une société dans le passé dont l’individu est absent, une Parousie à venir de la conscience et de la connaissance confondues. 2.   Deux idées de l’histoire. Comment l’histoire philosophique parasite le monde intellectuel, et par suite la vision commune, depuis le XIXe siècle : on a vu naître la conscience de soi et l’individu au XVIe, ou peut-être au XVe siècle ; de même, il y a une différence absolue de la modernité, une distance réflexive dont Virgile était privé. 3.   Jacques Le Goff. Comment les historiens eux-mêmes sont troublés par des pensées d’origine étrangère, pédagogiques ou philosophiques : ici, la périodisation, autre face de la différence spirituelle. 4.   Quand se termina l’Antiquité ? Fut-ce avec la christianisation ? (Christian Laes.) 5.   Qu’il est difficile de ne pas croire au changement ! Sans doute, pour Jean-Christophe Bailly, l’évolution se fait sans rupture ; il n’empêche qu’on a perdu l’homme antique, il suffit de lire ­Plutarque : le grand Pan est mort, à un moment ou à un autre ; avec les dieux s’est envolée une notion antique de la poésie, l’hymne qui faisait chanter le réel ; c’est un grand changement ! Mais à quel instant du temps le prendre ? Et si la modernité, comme le romantisme et le classicisme, était de toutes les époques ? 6.   Karl Jaspers, l’époque axiale. Un instant comme un coup de hache, séparant l’ancien du nouveau, le paganisme du christianisme. Mais c’est celui-ci qui a inventé cette rupture. Quand se situe la rupture réelle ? Serait-ce aux VIe et Ve siècle avant Jésus, à l’époque axiale que croit reconnaître Jaspers ? Ou le Tu aimeras ton prochain comme toi-même des scribes du Temple était-il connu et pratiqué bien avant, à l’époque des cavernes, longtemps avant toute mise par écrit ? 7.   Carlo Ginsburg : une tension entre relativisme et essentialisme. Le relativisme, qui est déjà dans Cicéron, pourrait bien sous sa forme moderne être une invention de saint Augustin, et n’avoir d’autre sens que de reléguer la vérité du judaïsme dans une époque antérieure à l’Évangile : là est la vérité absolue ; de même toutes les époques du passé par rapport à notre modernité, toutes les sociétés par rapport à la nôtre : autant de visions partielles attendant leur complétude.
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Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Editions de la revue Conférence
Auteur(s) Henri Lewi
Collection Choses humaines
Parution 08/11/2019
Nb. de pages 248
Format 16.2 x 22.6
Couverture Broché
Poids 410g
EAN13 9791097497170

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