Résumé
Des drames semblables à ceux qui se succèdent dans la famille du colonel Brazier et dans celle de son gendre, le pharmacien Bauvrain, se sont peut-être produits dans votre famille. Nul doute que quelques-unes de vos proches relations en aient connu d’analogues. Qu’il s’agisse de brouilles pour des questions d’argent et de captation d’héritages, ou bien de coups de folie et de morts mystérieuses, les situations qu’expose ce roman peuvent s’observer dans toute la société. Elles sont la banalité même, mais l’auteur de L’Armoire aux poisons les a liées dans une intrigue qui vous retient jusqu’au dénouement. Sur un thème qui se prêtait à des développements mélodramatiques, Jacques Brenner a composé un récit insolite, sobre et dépouillé. On est peu à peu envoûté par ce monde d’étouffement et de noirceur. Jacques Brenner est l’auteur d’un journal de la vie littéraire et de plusieurs romans où l’on retrouvera le mode de narration très personnel qu’il utilise ici. Citons, entre autres, La Tour Saint-André, Une femme d’aujourd’hui et L’Inconnue de la Seine.
L'auteur - Jacques Brenner
L'écrivain et critique Jacques Brenner, de son vrai nom Meynard, est né le 16 septembre 1922 et mort le 19 février 2001. Passionné de littérature, il a fait toute sa carrière dans le milieu parisien des lettres dont il connaissait parfaitement la topographie. Membre du jury du prix Renaudot depuis 1986, Jacques Brenner avait commencé, au milieu des années 1950, aux éditions de Minuit, puis avait travaillé chez Julliard avant de devenir, à partir de 1968, l'un des piliers de la maison Grasset. Flâneur indiscret - ainsi titra-t-il une chronique parue chez Julliard en 1995 -, il a collaboré à de nombreux journaux comme critique littéraire (de Paris-Normandie à L'Observateur, du Figaro au Matin et au Quotidien de Paris). De 1955 à 1968,Jacques Brenner anima une revue littéraire, les Cahiers des saisons, dans laquelle il publia Armand Robin, Armen Lubin, Jean-Paul de Dadelsen ou Henri Thomas.Jacques Brenner est l'auteur de quelques romans et de livres de souvenirs. Citons notamment : Les Lumières de Paris (Julliard, 1962, réédité chez Grasset en 1983), qui est, sous couvert de l'étiquette « roman », une chronique de la vie littéraire d'après-guerre, La Race des Seigneurs (Albin Michel, 1966), dont le sous-titre est explicite : « Petit supplément à l'essai de Thomas de Quincey, De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts », ou encore La Rentrée des classes (Grasset, 1977). Grand ami des bêtes, Jacques Brenner signa un Plaidoyer pour les chiens (Julliard, 1973) et Une humeur de chien (Olivier Orban, 1985). Mais ce qui fit davantage connaître Jacques Brenner d'un public élargi, ce sont des ouvrages panoramiques qu'il publia à partir de la fin des années 70 : Histoire de la littérature française de 1940 à nos jours (Fayard, 1978), Tableau de la vie littéraire en France d'avant-guerre à nos jours (Luneau Ascot, 1982), Mon histoire de la littérature française contemporaine (Grasset, 1987). Pauvert a entrepris, en 2006, de publier les cinq volumes inédits de son Journal : Du côté de chez Gide (1940-1949), tome I (2006), À Saint-Germain-des-Prés (1950-1959), tome II (2007) et La Cuisine des Prix (1980-1993), tome V (2006), sont déjà parus.
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