Résumé
Le vent des prophéties dans la brousse, entre les arbres, qui ne s'écrit mais se profère<br /><br /> Extraits du Journal : Nos huttes basses sont un cercle arraché à la nuit, au profus acosmique d'elle, figure contre la folie avec nombril de braise et pas d'autre graphie. Seules les fumées lentes passant d'étroits couloirs forment quelques dessins qui suggèrent des villes dont on se souvient ; car on se souvient des villes loin, de la cité première des Caïnites et du désert à traverser. Puis du désordre grandissant des sylves où d'abord l'on heurtait la voûte, jusqu'à s'apetisser.<br /><br /> Quelques siècles à s'en retourner, un peu comme meurt le rat des palmiers, avec un demi-sourire et sur la pupille l'éclat des canopées, le trait entraperçu d'une comète, ont passé sans que nous vîmes quoi des gens, leurs bateaux ancrés dans des estuaires pullulants, les fusils à pierre et des verrots posés sous les cocos, ensuite quoi de ceux qui montèrent nos rivières, rien, à peine sûmes-nous que des guerres, que l'on pendait un roi, étions depuis les glaces dans le délaissement, un mythe encore quand surgirent des routes.<br /><br /> On s'approcha des villes, d'un inconnu dehors, horizontal et froid.<br /><br /> QUI ? Serge Marcel Roche, né à Lyon en 1957, vit depuis vingt ans au Cameroun, dans une petite ville de la région de l'Est, où il anime un centre culturel. Certains de ses textes ont été publiés par une douzaine de revues, dont Voix d'encre, Arpa, Meteor, des sites littéraires, entre autres Œuvres ouvertes, Les Cosaques des Frontières, et sur son blogue Chemin tournant. <br />