Résumé
Qui parle ici, en première personne ? Un journaliste américain qui vit à Paris. L'auteur et lui sont amis, leur dialogue complice est l'axe de la narration. Les femmes ? Kate, journaliste politique française ; Cyd, une Anglaise vivant à New York et s'occupant de télévision ;
Flora, une anarchiste espagnole passionnée d'intrigue "révolutionnaire" ; Bernadette, une dirigeante féministe ; Ysia, une étrange Chinoise attachée d'ambassade ; Louise, une claveciniste ; Deborah, la femme du narrateur... Et quelques autres. Les lieux de l'action ? Paris, New York, Rome, Florence, Barcelone, Jérusalem, Venise. Aujourd'hui. Le narrateur raconte ses aventures érotiques, observe la montée du nouveau pouvoir féminin, commente les événements, revient sur sa biographie en France dans les dix dernières années, accélération du spectacle, coulisses de la société. Les intellectuels, durant cette période ? Des idées ? Sans doute. Mais surtout des passions non dites. Crise et terrorisme ; changement de régime ; reprise de l'antisémitisme : tout va très vite, tout est emporté dans le tourbillon des rapports de forces et la fabrication incessante de l'information. L'intrigue est la découverte progressive, par notre Américain, de la nécessité, pour lui, de revenir vivre aux ÉtatsUnis. Son amie Cyd meurt à Paris dans un attentat de rue. Le Journal où il travaille le licencie. L'horizon européen se ferme. Les vies privées sont de plus en plus piégées par l'Histoire. Le style ? Elliptique, comme la réalité d'aujourd'hui. Le sujet ? Un décor en mutation, filmé à travers l'écran féminin qui, comme depuis toujours, mais plus que jamais, dit la vérité comique ou tragique des passagers se croyant acteurs. Roman de la scène de la mise en scène et, maintenant, de
l'irréalisation endiablée de tout. Roman donc du romanesque actuel.