Et pourquoi pas... chaban ?

Naissance le 7 mars 1915, à Paris. Études secondaires au lycée Lakanal, à Sceaux. Diplômé d'études supérieures de droit. Diplômé de l'École libre des sciences politiques, en 1937. Inspecteur des Finances. Services militaires : appelé, le 1er septembre 1938, comme Fantassin de 2e classe, au 37e Régiment d'infanterie, à Bitche (Moselle). Élève officier de réserve à l'École militaire de Saint-Cyr, du 1er mai 1939 au 1er septembre 1939 (entré et sorti premier, Promotion du Maréchal-Joffre). Campagne contre l'Allemagne et l'Italie, successivement comme aspirant, puis comme sous-lieutenant au 75e Bataillon alpin de Forteresse. Intégré, en décembre 1940, dans l'Organisation de Résistance de Zone Nord, dirigée par le colonel Heurteaux. Spécialisé dans le « Renseignement » sur l'industrie et, en particulier, sur la mise à la disposition des Allemands de l'industrie française. Entré à la « production industrielle », en qualité de contractuel, en juin 1941. Obligé de quitter celle-ci pour un temps, y retourne pour six mois, en mai 1942. Après, les arrestations ayant désorganisé le Réseau, entre directement en contact avec les représentants de Londres, à la fin de l'année 1942. Au début de 1943, quitte définitivement la « production industrielle » où son rôle est terminé. Entre à la Délégation militaire du Gouvernement de Londres, à partir d'octobre 1943. Adjoint au commandant Mangin, faisant fonction de D.M.N., est chargé des rapports avec les services publics, tâche dans laquelle sa qualité nouvelle d'inspecteur des finances (avril 1943) le sert utilement. Fondateur, avec Debray, Courtin, Michel Debré, du Comité de financement intérieur de la Résistance (C.O.F.I.), qui devait recueillir 500 millions de francs jusqu'à la Libération. En février et mars 1943, fait fonction de D.M.N., en liaison étroite avec Bourges-Maunoury (Polygone). En mai 1944, est nommé D.M.N. chargé de transmettre les ordres du Haut Commandement interallié (Général Kœnig) à la Résistance intérieure, et de veiller à l'application de ces ordres. Utilisant les relations personnelles acquises antérieurement à la Résistance, effectue le rattachement direct de l'État-major interallié aux organisations de Résistance concernant les chemins de fer et les P.T.T. : Résistance-Fer : Armand ; Résistance P.T.T. : Debeaumarché. Promu général de brigade, par décision du gouvernement d'Alger, le 15juin 1944. Part pour Londres par avion, le 31 juillet 1944. Rend compte du Commandement allié des possibilités militaires de la Résistance. Demande instamment que le plan d'opérations qui prévoyait la chute de Paris par encerclement entre le 5 et le 15 septembre, soit modifié de manière à éviter à la capitale française de subir le sort de Varsovie. Repart de Londres, le 13 août, nanti des ordres du général Kœnig, aux formations de la Résistance chargées de participer à la libération du Nord de la France. Arrive à Paris, le 16 août, informe le délégué général du gouvernement, M. Parodi, le C.N.R., la Commission militaire de ce dernier et, d'une manière générale, les formations militaires de la Résistance, des réalités militaires extérieures. Au cours de la semaine insurrectionnelle de Paris, s'emploie à concilier les désirs de soulèvements et de lutte de la Résistance, avec les impératifs militaires, de manière à permettre aux Parisiens de libérer leur ville sans la faire détruire. Accueille le général Leclerc, à Arpajon, aux premières heures du 24 août, et entre avec lui dans Paris. Chargé de mission au cabinet du ministre de la Guerre, crée le 1er novembre 1944, une Mission de liaison et d'inspection mobile d'organisation de l'armée, dont la direction lui est confiée. Le 1er août, est détaché au Ministère de l'Information. Est nommé général de brigade de réserve (2e section), en juin 1946. Services civils : contractuel au Ministère de la production industrielle, de juin à décembre 1941, et de mai à novembre 1942. Inspecteur des Finances, en mars 1943. Secrétaire général du ministre de l'Information (août 1945), se démet de ses fonctions le 28 février 1946). Député de la Gironde : 10 novembre 1946. Maire de Bordeaux : 26 octobre 1947. Toujours réélu depuis. Président national des Républicains sociaux depuis mars 1954. Ministre des Travaux publics, du 20 juin 1954 au 4 février 1955. Ministre d'État, du 21 février 1956 au 22 mai 1957. Ministre de la Défense nationale du 6 novembre 1957 au 15 avril 1958. Président de l'Assemblée nationale de décembre 1958 à juin 1969. Président de la Communauté urbaine de Bordeaux de janvier 1968 à mars 1977. Premier ministre de juin 1969 à juillet 1972. Président du Conseil régional d'Aquitaine de janvier 1974 à janvier 1979. Président de la Fédération des organisations européano-américaines 1979. Élu président de la Fédération mondiale des villes jumelées en 1977. Président de l'Assemblée nationale depuis 1978.